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28/01/2025

Souvenirs

Souvenirs… Souvenirs…

Que d’attente entre nous

Que de souvenirs flottent

Au-dessus de nos têtes

 

Tu es parti ce matin

Fier de toi

Et retour sans rien

Montré du doigt

 

Te voici face à toi

Retour à quoi ?

Plus rien ne t’attend

Hors de tout agent

 

Va et tu ne seras plus toi-même

Perdu devant toi

Dans le brouillard de la nuit

Et la montée du jour

 

Dissolu est ton égo

Tu n’es plus rien

Qu’un brin de folie

Qui te suspend dans l’ombre

 

Et te condamne à l’intempérance

Et le remord d’une vie

Gâchée par l’écoute d’un seul

Derrière les fils de fer

 

Au revoir petit homme

C’est fini

Une nouvelle vie commence

N’envie rien et détourne-toi…

27/01/2025

Fin

Où se trouve mon être ?

J’ai fait toutes les paroisses

Et n’ai rien trouvé

Un jour j’ai cherché au plus bas

Rien que de la brouille aux pieds

Puis j’ai cherché plus haut

A l’âge moyen des passants

Rien, le noir de rien

Enfin j’ai fouillé la terre vierge

Gratté avec mes ongles

La surface rugueuse du sol

Sans rien attendre

Un petit nuage est sorti de terre

Une poudre d’or s’est échappée

Mais n’est arrivé comme espéré

Mon être s’est assoupi

Et je suis là, figé devant toi

Ne sachant que faire

Jusqu’à ce que je tombe face contre terre

Adieu cher compagnon

C’est fini le souffle m’abandonne

A tout à l’heure !

25/01/2025

Trop tard !

Il ne m’appartient pas

Ouvre tes mains, libères-toi

Dénoues tes doigts de fée

Et laisses couler l’or entre tes doigts

 

Tu n’a plus rien à toi

Ni un papier, ni un enfant

Ni même un policier

Tu n’es rien, un chiffon entre tes mains

 

Lâche cet objet ou je tape

Aîe… Tu m’as fait mal !

C’est la rançon de la gloire

Mal  au petit doigt : Aïe, Aïe

 

Il partit seul sur la route

Isolé, ne sachant où aller

Craignant le froid de la nuit

Et il marchant sans bruit

 

Adieu beau cavalier

Ne t’enferme pas dans ton piège

Le mirage est passé

Trouves-toi un autre pigeon !

 

23/01/2025

Matinée

Je me réveille… L’air est froid…

La maison est gelée

Et pourtant, dehors,

Rien ne transparaît…

Regards derrière la vitre

Un coin de lumière des réverbères

L’image d’un jardin feuillu

D’une pierre tombale délaissée…

Au loin, une chanson verte

Résonne dans ma tête

 

Est-il là ? Je ne sais

Je ne vois qu’une ombre

Qui courre dans le noir

Elle n’en peut plus

Se cache derrière un arbre

Et divague en titubant

J’entends sa respiration,

Mais je ne vois rien.

Où es-tu ?

 

Je ferme les yeux

Et me réveille ce matin

Frais et rose comme un papillon

 

21/01/2025

Escapade

Je suis à toi, l’invivable

Tu m’enfermes dans ta pièce

Et regardes par la serrure

Où se trouve ton âme

 

Elle n’est pas là, je le voie bien

Où se trouve-t-elle ?

Perdue sur les sommets

Enfouie dans les plis de ton extase

 

Tu rêves de ton escapade

Au mont olivâtre de l’arrogance

Là où rien n’arrête ton orgueil

Où la mer des bénis s’enfonce

Dans les terres de la lâcheté

 

Adieu, petite indolente

C’est la fin des jours chéris

Où le vent te décoiffe

Envole-toi vers les cieux

Où souffle le vent de la paix

 

19/01/2025

Qu'es-tu ?

Qu'es-tu ?

Où vas-tu ?

...

 

17/01/2025

Toi

Toi que j’oublie le plus souvent

Toi qui m’es plus chère que moi-même

Toi que j’apprécie jusqu’au bout des ongles

Toi enfin qui es la reine du jeu

Toi qui me confies tout,

Je ne sais plus que faire

Sinon te dire ma crainte

De voir mes jours s’amenuiser

Endors-toi et plonges-toi

Dans ce lit ouvert

Ferme les yeux

Et laisse aller ton cœur

Vers les trésors de tes choix

15/01/2025

Dissolution

Qu’es-tu toi contemples la pluie

Qui ruine la campagne dans la vapeur

Des eaux chaudes de l’Afrique ?

Je sors d‘un sommeil interminable

J’ai regardé au-delà de l’horizon

Derrière les collines obscurcies

Au travers de la nature réjouie

Et j’ai vu l’ondée venir et se déployer

Elle avançait à grands pas

Elle criait en tambour inquiétant

Jusqu’à prendre le pas sur tout

Et, en un éclair, elle a tout submergé

Je n’ai plus un poil sec, plus d’abri

Je regarde mes effets entassés

Ce ne sont qu’un tas de chiffons trempés

Et mon corps secoué grelote de froid

Au fond d’un trou de terre

J’attends la clarté magique du jour

Et pleure d’abondance sur ma perte

 

Où es-tu, toi qui prenais soin de moi

Me couvrait de ton ombre

Cherchant des abris sans cesse

Je fonds dans mon nid de terre

Et vais bientôt devenir une infusion

Je n’ai plus rien… Je meurs…

 

je suis mort et ne connais plus personne

Juste la petite qui court dans les champs

Et qui rit de toutes ses dents

Mangez la vie à pleines dents disaient-ils

Je n’ai plus faim… je suis mort…

14/01/2025

Au fil des heures

Au fil des heures, au fil des jours

Dans la pâleur de ma solitude

Je retrouve l’ignorance et l’absence

Je perds mon manteau de lumière

 

Le monde s’endort et pèse

La pesanteur reprend ses droits

J’en ressens le poids intense

Et le pouvoir de son enracinement

 

Pourtant, je le sais, présente,

Elle est encore au rivage

Le corps tendu vers l’amour

Le cœur noyé de bonheur

 

Les heures et les jours passent

Le ciel descend sur son image

Ensevelie de sa certitude

Elle s’épanouit en moi.

12/01/2025

Toi

Toi, toujours toi, présente en toutes choses

Et moi, replié, anéanti sur ma baignoire, propre

Une apparence policée, bon garçon

Entouré de flammes vivaces, brûlantes

Les yeux ouverts sur un monde pollué

Les mains glissant sur la paroi granuleuse

Ne sachant plus où chercher la fièvre

Des jours d’antan, le regard fier

Jusqu’au nombril des jours disparus

Dans la fente verte et douce de l’espoir

 

Oui, j’ai rêvé longuement sur ma couche

Dans le noir des hallucinations revivifiées

 Adieu,…Tu es par-là, derrière mon corps

Dans la brume du matin et le silence des soirs

Laissant ton immobilité envahir la pièce

Comme un chien tétanisé par la voix de son maître

Replié sur lui-même, fermé à tout autre

Que celui qui te fait vivre et te regarde mourir

11/01/2025

Femme

Elle était grande, si grande

Que je ne voyais que ses seins

Deux soucoupes rosées

A l’ombre de ses épaules

Et son sourire moqueur

Qui me parlait en riant

« C’est moi, la rose des champs

Qui t’a donné cette bosse

Regarde-moi et envie-moi

Seule une femme ferme

Peut te donner la vie

La joie, l’amour

Je suis là, près de toi

J’ouvre mes bras

Je te prends vivement

Je te tiens les mains

Et te regarde, lointain »

Elle se retourna, les yeux humides

Et se détourna

Me lâcha les mains

Et dit : « Plus rien ne sera comme avant

Tu as rencontré ta sœur inconnue

L’abbesse des vertiges

Vient près de moi

Réchauffe-moi

Et nous irons de par le monde

Souriant et allègres

Réjouir les malheureux

Qui ne voient plus la beauté

La grandeur, l’infini du monde

Et de la femme qui te regarde"

 

 

Heureuse…

10/01/2025

Nuit noire

Nuit... Noire... Chaude...

L'attente, immobile, humble

Devant l'obscurité dévorante

Devant l'espace du vide obscur

devant le silence bruyant du rien

Part... Laisse tout tomber

Tu ne rattrapera ta vie

Elle s'est enfouie

Et ne te reste plus que toi

Un maigre butin qui ne pèse pas bien lourd

Dans le souvenir des gens

Alors ils te font une courte visite

Et te disent au revoir

Là haut dans l'inconnu

S'allume une lumière de plus dans un ciel constellé d'étoiles

Dieu que le ciel est grand !

09/01/2025

Vide et plein

Vide et plein

Est-ce la seule existence ?

Parfois cela vous travaille

jusqu'à ce que le Tout vous entraine

Vers d'autres cieux inaccessibles

Alors vous êtes pleinement !

08/01/2025

Matin

Elle était là, petite, mais forte

De sa prétendue richesse salée

La mer était belle, encombrée

Par le vent qui poussait sur ses sursauts

Et empêchait les flots de déborder

Rien ne va plus dans le matin noir

On ne voit goutte. La mer s’assagit

La pluie tombe du ciel par paquets

Mais elle se tasse sur elle-même

Et attend patiemment la fin

Rien ne vient, elle ne bouge plus

 

La fin approche, frileuse, tassée

Et elle attend, encore et toujours

Que les flots se calment lentement

Dans la crique envoutée et sereine…

 

Plus rien ne bouge, même pas sa grandeur

Derrière le rocher où elle s’abrite

Elle marque la fin de l’après-midi

Elle n’est plus qu’un tas de chiffons

Refroidi par les gouttes d’eau

Et par sa ferveur vers le ciel

 

« Adieu journée, je ne verrais plus

C’est la mort de la vie, la fin des rêves

D’un bonheur superflu et pourtant réel

Je vivais et tu étais, entièrement vivante

Aux flots de l’abime mouvante des vagues. »

07/01/2025

Fini

Encore toi, tu restes à mes côtés

Toujours penché sur mes épaules

Auscultant mes gestes et paroles

Et je contemple, ahuri,

Ta face austère, occultant les réactions

Du pauvre bougre que je deviens

Perdu dans la société rapace

Des malheurs du temps présent

 

Foutez-moi la paix !

Plus rien ne peut sortir de moi-même

Hormis une blague molle et vaine…

06/01/2025

Absent

Oui, il n’est pas là

Absent, il est absent

Il n‘est plus là

Devant la porte

Attendant sa venue

Immobile et patient

Réchauffant son cœur

Devant sa largesse

Oui, tu es absent

Et il n’a plus rien

A lui donner, même pas

Un morceau d’os

Pour l’attirer vers lui

Ils se regardent

Et ne disent mots

Quand nous reverrons-nous ?

 

05/01/2025

Silence

Assis sur l’observatoire

Du haut de son palmier

Il regardait les soldats

Brutaliser les enfants

Et les femmes sans maris

Elles courraient devant eux

En criant leur rage et leur malheur

Et lui, auguste triomphant

Contemplait le carnage

Sans voir l’horreur de l’instant

Les hommes restaient silencieux

Et observaient le tableau

Des pieds, des mains et des cris

Mêlés de pleurs et de sang

 

Le silence se fait plus ample

Plus rien ne bouge

L’or ne luit plus désormais

Il est terne et pâle

Et cherche un trou où se cacher

Ainsi finit le séjour au loin

Derrière les montagnes

Là où le noir devient gris

Les rochers mous et l’eau rouge

Quel monde que celui qu’on m’impose !

04/01/2025

Qui suis-je ?

Brume de mer

Retour sur terre

Bienvenue au royaume

Il est pauvre, impotent

Mal à l’aise dans son habit

Il ne sait pas comment se tenir

 

Elle arrive, divine

Elle est comme la nuit

Radieuse, belle d’un jour

Enrobée d’une nuée blanche

Elle se tient droite, modeste

Mais sa prestance éveille la salle

Le charme passe, prestement

Les yeux ouverts, il la regarde

Elle baisse les paupières

Et laisse apparaitre son visage

La pièce s’éclaire

Se charge de lumière

Devient transparente

Et je suis là, vierge de toute pensée

Ebloui et étonné

Heureux de transcendance

Survenue dans la solitude

D’un jour sans soleil

Illuminé de bonheur insolite

 

03/01/2025

Vide

Vide

Vide-toi

Vit de moi

Vie en soi

Vierge de tout toi

Seul au monde nu

Devant tous sans autre appareil

Que la clarté de la joie

02/01/2025

Noyade

Le voici, courbé sur lui-même

Rien ne le distingue des autres

Il est là, ratiociné, sans parler

Un peu de bave coule sur son menton

Il se revoit dans la piscine

Sa tête éclatait, devenait tout son corps

Et, d’un coup, explosa

 

Il ne se souvient plu de rien

Juste quelques bulles d’air entre les yeux

Et un bruit d’enfer le prit

Il tenta de respirer, ouvrit les bras

Tourna la tête, et se tut

Il ferma les yeux, sans pouvoir respirer

Et sombra dans l’ignorance

 

Se laissant aller, tout droit vers le fond

D’un réflexe épuisant, il toucha le sol

Et remonta d’un coup de pied vengeur

Il ne sentit rien, il tremblait…

 

Plus tard, il se vit environné de visages

Et s’évanouit pour de bon

Plus rien ne l’accompagne

Une main lui tient la main

Il la serre et pleure de joie

Il est sauvé…

30/12/2024

Tourbillon

Un maelstrom…

Le voici prit dans l’avalanche des pensées

Il est prisonnier de lui-même. Il est en prison

Il cherche à s’évader, mais retombe dans ses travers

 

Qui me délivrera de moi-même ?

Préoccupé de moi-même, j’erre dans ma conscience

Je fouille chaque recoin, mais rien

D’autre que moi…

Tout vient de moi, mais rien ne vient à moi

Je ne trouve que vide et tempête

Pas une plage de repos et de paix

Et plus je cherche moins je trouve

Et pourtant il m’arrive de savoir

De saisir sa présence, de respirer le bonheur

De son être, d’être un autre moi-même

Ces jours -là, je vole hors de moi

Pris dans le piège de mon être

Sans pouvoir me défaire

De la glu qui me tient ferme

Et m’entraine au loin au-delà des pensées

Alors je m’oublie et vogue librement

Vissé sur ma chaise d’une part

Et perdu dans le vide de moi-même d’autre part

Adieu, plus rien ne me trompe

Je suis mort à moi-même

Je ne vois que le noir en l‘autre

Je ne suis plus rien, qu’un grain de sable…

Et encore…

29/12/2024

Rappel

Avez-vous de ces regrets cachés

Qui empoisonnent l’existence ?

Tous en ont, même les non-vivants

Ils se cachent dans la confusion

Des émotions et des souvenirs

 

Impossible de s’en débarrasser

Ils persistent à être présents

Comme les vagues d’un destin

Fait de tissus effilochés

A force de patience et d’attention

 

Il vous arrive de les oublier

Mais ils se rappellent à vous

Comme un mal de cœur incessant

Vous dormez et croyez en réchapper

 

Non ! Ils chatouillent votre mémoire

Jusqu’à vous réveiller de votre quiétude

Seul le vide immense de l’avenir

Peut vous guérir de cette seconde nature

 

Je marche vers mon futur inconnu

Comme l’oiseau entre en cage

 

22/12/2024

Vide

Vide

Vide-toi

Vit de moi

Vie en soi

Vierge de tout toi

Seul au monde nu

Devant tous sans autre appareil

Que la clarté de la joie

 

Qui suis-je ?

Qui suis-je ?

Brume de mer

Retour sur terre

Bienvenue au royaume

Il est pauvre, impotent

Mal à l’aise dans son habit

Il ne sait pas comment se tenir

 

Elle arrive, divine

Elle est comme la nuit

Radieuse, belle d’un jour

Enrobée d’une nuée blanche

Elle se tient droite, modeste

Mais sa prestance éveille la salle

Le charme passe, prestement

Les yeux ouverts, il la regarde

Elle baisse les paupières

Et laisse apparaitre son visage

La pièce s’éclaire

Se charge de lumière

Devient transparente

Et je suis là, vierge de toute pensée

Éblouis et étonné

Heureux de transcendance

Survenue dans la solitude

D’un jour sans soleil

Illuminé de bonheur insolite

24/11/2024

Silence

Assis sur l’observatoire

Du haut de son palmier

Il regardait les soldats

Brutaliser les enfants

Et les femmes sans maris

Elles courraient devant eux

En criant leur rage et leur malheur

Et lui, auguste triomphant

Contemplait le carnage

Sans voir l’horreur de l’instant

Les hommes restaient silencieux

Et observaient le tableau

Des pieds, des mains et des cris

Mêlés de pleurs et de sang

 

Le silence se fait plus ample

Plus rien ne bouge

L’or ne luit plus désormais

Il est terne et pâle

Et cherche un trou où se cacher

Ainsi finit le séjour au loin

Derrière les montagnes

Là où le noir devient gris

Les rochers mous et l’eau rouge

Quel monde que celui qu’on m’impose !

23/11/2024

Absent

Absent

Oui, il n’est pas là

Absent, il est absent

Il n‘est plus là

Devant la porte

Attendant ta venue

Immobile et patient

Réchauffant son cœur

Devant sa largesse

Oui, tu es absent

Et il n’a plus rien

A lui donner, même pas

Un morceau d’os

Pour l’attirer vers lui

Ils se regardent

Et ne disent mots

Quand nous reverrons-nous ?

22/11/2024

Neige

Un flocon, puis deux, puis trois…
Ils éclairent la campagne
Ils délaissent le goudron…
La nature seule les charme…
Ils adoptent les doigts ouverts
Des arbres noirs et dépouillés
Ils craquent sous le pied
Et jouent à l’étouffoir …
Ralenti, le passant coule
Le long du chemin blanc
Laissant ses pas, fil ténu
Entre présent et avenir…
Dors petite fille, dors
Que tes rêves t’enlacent
Dans leurs saveurs aigres…
Ne regarde pas dehors
La montagne approche
Et entre par la fenêtre
Elle ouvre ses mains de glace
Mais ne l’écoute pas
Elle ne sait pas ce qu’elle veut
Sinon te dire « Viens, viens »…
Surtout, ne sors pas
Ne la regarde pas, tiens-toi close
De tout regard fiévreux
Et d’envie de courir dans cette neige claire
Qui atténue toute réserve et crainte
Et te fait t’envoler en pensée…
Et… peut-être… en action

21/11/2024

Fini

Encore toi, tu restes à mes côtés

Toujours penché sur mes épaules

Auscultant mes gestes et paroles

Et je contemple, ahuri,

Ta face austère, occultant les réactions

Du pauvre bougre que je deviens

Perdu dans la société rapace

Des malheurs du temps présent

 

Foutez-moi la paix !

Plus rien ne peut sortir de moi-même

Hormis une blague molle et vaine…

20/11/2024

Course d'obstacles

Penses-tu aux heures passées à attendre

Au fond de ta voiture, te rongeant les doigts

Rêvant de gloire ou de chute… un temps

Te voyant si haut et si petit, hagard

Galopant parmi les autres, te voyant

Sauter les obstacles déchainés

Avancer au rythme des foulées

Ne pensant qu’à tenir jusqu’au bout

Sans savoir si tu le peux

 

Et tout à coup te trouver en tête

A une centaine de mètres du poteau

Entendant tes voisins, toi qui retenais encore

Celui qui te portait vers la victoire  

 

Ne vient qu’un seul concurrent

Qui te regarde méchamment

Fier de te rejoindre et de pousser

Son cheval sur toi. Trop tard…

 

Il est passé dans un dernier effort

La victoire t’a échappée d’un souffle

Et tu contemples sans le voir

Celui qui t’a pris la place que tu convoitais

Adieu tes rêves de gloire

Adieu ton bonheur d’un jour

Te voici seul avec ta faute

Tu n’es plus rien qu’un fautif

Qui n’a pu réagir…

19/11/2024

La fin approche

Matin...

Elle était là, petite, mais forte

De sa prétendue richesse salée

La mer était belle, encombrée

Par le vent qui poussait sur ses sursauts

Et empêchait les flots de déborder

Rien ne va plus dans le matin noir

On ne voit goutte. La mer s’assagit

La pluie tombe du ciel par paquets

Mais elle se tasse sur elle-même

Et attend patiemment la fin

Rien ne vient, elle ne bouge plus

 

La fin approche, frileuse, tassée

Et elle attend, encore et toujours

Que les flots se calment lentement

Dans la crique envoutée et sereine…

 

Plus rien ne bouge, même pas sa grandeur

Derrière le rocher où elle s’abrite

Elle marque la fin de l’après-midi

Elle n’est plus qu’un tas de chiffons

Refroidi par les gouttes d’eau

Et par sa ferveur vers le ciel

 

« Adieu journée, je ne verrais plus

C’est la mort de la vie, la fin des rêves

D’un bonheur superflu et pourtant réel

Je vivais et tu étais, entièrement vivante

Aux flots de l’abime mouvante des vagues. »