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10/08/2012

Judit Reigl (2ème partie)

Passons sur la période Guano et abordons tout de suite l’écriture en masse : « La peinture est placée par masses sur la toile. J’avais Ecriture en masse 1964.jpgacheté un matériau qui sert aux maçons : un  noir broyé qui sèche lentement, en profondeur, pendant des années, ainsi je travaillais toujours sur six à huit toiles en même temps. A partir d’un fond blanc, je plaçais sur la toile les mottes de peinture avec un lame souple et arrondie, quelquefois une simple baguette de bois, et je les "montais" ensuite de bas en haut sur la toile, en recouvrant, avec ce noir broyé, les couleurs plus légères placées en dessous. Je savais immédiatement si c’était réussi ou raté, et, dans ce cas, il n’y avait pas de retouche possible. » (Entretien avec Jean-Paul Ameline pour Art in America international review, 04/02/09, inédit en français).

 

Homme.jpgEn 1966, elle se passionne pour les bustes d’homme, jamais peint dans leur entier, mais dans leur force de suggestion : « A partir de février 1966, cette même écriture (abstraite) se métamorphosait indépendamment de ma volonté, plutôt contre celle-ci, en forme de plus en plus anthropomorphe, en torse humain. Imperceptiblement d'abord, puis de plus en plus consciemment après 1970, j'ai essayé d'intervenir, de souligner l'aspect émergeant de ces corps dressés. » (J. Reigl in catalogue de l’exposition Judit Reigl, Paris, Galerie Rencontres, 1973).

 

Les "Déroulement"Déroulement.jpg recherchent la source du mouvement : « [Les] séries qui suivent Déroulement, viennent de la même source d'où sont issues la musique ou la poésie, c'est-à-dire du geste élémentaire, du rythme, du tempo, de la pulsation. » (J. Reigl, Entretien avec Jean-Paul Ameline, 2008, ibid.)

 

 Elle poursuit sur la thématique du corps d’homme (pas des femmes), et c’est le 11 septembre 2001 : « En regardant les images à Chute de corps.jpgla télévision le 11 septembre 2001, j'ai eu comme tout le monde un choc terrible : la destruction des Twin Towers à New-York. Puis j'en ai eu un autre – ahurie – quand les corps commençaient à tomber, car cela me concernait personnellement. Ces corps en chute, c'est exactement ma problématique picturale (depuis les années soixante) qui s'incarnait devant mes yeux sur l'écran. Quelquefois immobilisés par l'arrêt de l'image, les corps semblaient monter autant que descendre, ou bien flotter dans un espace indéterminé. » (J.Reigl - propos recueillis par Claude Schweisguth, Artabsolument, Paris, n°4, printemps 2003).

 

Bravo Judit Reigl, admirable, qui avez eu le courage de traverser la moitié de l’Europe, le plus souvent à pied, pour réaliser votre destinPortrait jeune.jpg de peintre. Vous étiez jeune, pleine de projets et vous les avez réalisés !

On ne peut aimer toutes vos toiles, elles sont tellement diverses. J’aime particulièrement les périodes "Centre de dominance" et "Ecriture en masse". L’un, équilibré, en mouvement permanent, avec de magnifiques noirs qui, formant la couleur principale, mettent en valeur les autres colories ; l’autre, un peu à la manière d’Henri Michaux, taches profondes, lumineuses bien que noires, sortant de la toile pour vous pénétrer et vous séduire.

 

09/08/2012

Judit Reigl, peintre (1ère partie)

Judit Reigl est née en 1923 à Kapuvar en Hongrie. Après avoir étudié les beaux-arts à Budapest, elle fuit la Hongrie en 1950 et s’installe à Paris, puis Marcoussis.

Volupté incomparable.jpg

 

Elle se consacre au surréalisme avec la fréquentation d’André Breton, d’abord de manière figurative, puis très vite abstraite, par l’écriture automatique :

 

 

peinture, art moderne, surréalisme, abstrait

« Tout mon corps participe au travail, "à la mesure des bras grands ouverts". C'est avec des gestes que j'écris dans l'espace donné, des pulsations, des pulsions. »

 

  

 Puis, elle s’intéresse à la peinture abstraite dans les années 50 : « Le processus de la peinture devient [...] une activité viscérale et physique. Les œuvres créées sous les gestes impulsifs, spontanés et accidentels du corps sont des empreintes éphémères de l'action de peindre et du corps de l'artiste. [...] Eclatement, telles des cartes explosives de la matière touchant la toile, représentent l'affrontement de la surface et du corps, la lutte à la fois constructive et destructrice de la matière et de l'énergie.[...] la peinture éclate littéralement l'espace pictural dans un mouvement centrifuge, dirigeant le regard [...] au-delà du cadre, et la matière ainsi explosant dans tous les sens efface la hiérarchie de la surface.» (Agnes Berecz, Ecrire comme peindre : la peinture de Judit Reigl dans les années cinquante in Reigl Judit, catalogue édité par Erdesz and Maklary Fine Arts, Budapest, 2006, p.12)

 

Eclatement.jpg

 

Peu à peu, Judit Reigl se concentre sur le contraire de l’éclatement,  ce qu’elle appelle le centre de dominance : « Sur le plan de la toile, le centre se propose en maelström, gouffre, tourbillon, qui creuse la profondeur de l'oeuvre, se déplace et s'ouvre, se fait et se défait, en se constituant. Etablissant alors en effet un espace où le centre est partout et la périphérie nulle part. » (Marcelin Pleynet, Reigl, Paris, Ed. Biro, 2001, p34).

 

Centre de dominance 1958.jpg

 

 

25/07/2012

Distorsion

 

Les liens invisibles de l'univers apparaissent parfois au détour d'un rêve. On comprend alors la complexité du monde. Nous n'en voyons que les apparences alors que son incroyable cohérence nous crève les yeux. En un instant de grâce, celle-ci nous illumine, comme un cheval fou dans la largeur du cosmos.

Et nous tentons de garder ce souvenir en mémoire, sans grand succès, mais avec entrain. Nous en traçons le dessin et comblons le vide des évocations. Voici ce que cela donne (gravure faite il y a déjà longtemps) :

 

 Distorsion.jpg

 

 

09/04/2012

Emergence

 

Surgissant du fond des âges et de l'univers, les premiers indices d'organisation, car l'organisation c'est relier.

On n'en devine pas l'importance, on ne fait que constater cette apparition d'une structure différente, motivée par une intention propre, bien qu'encore ignorante de son propre développement.

(linogravure exécutée il y a déjà pas mal de temps!)

 

 

12-04-09 Grav Emergence.jpg

 

 

28/03/2012

Ian Davenport, peintre

 

A la galerie Hopkins (2 avenue Matignon 75008), on trouve quelques belles toiles de Ian Davenport.

 

Davenport 1.jpg

 

Elles sont colorées au-delà de tout ce que l’on peut rêver. Chaque toile porte le nom d’une couleur qui est sa dominante. Le regard se noie dans ses lignes qui effacent toute pensée, mais qui laisse une impression de beauté sauvage, malgré l’ordonnancement impeccable des trainées de couleurs. Car il s’agit bien de trainées. Les toiles sont peintes debout. La peinture est déposée en utilisant une seringue industrielle qui laisse couler la peinture acrylique le long de panneau d’aluminium ou d’acier inoxydable. « Je domine la matière liquide, je me sers de la couleur et j’essaie de réunir ces différents éléments en une chorégraphie. Le processus exige une grande rigueur interne, mais le hasard y aussi sa place ».

 

Sur quoi joue-t-il ? Le choix des couleurs et de leur juxtaposition, la largeur des lignes, le fond de la toile qui donne le plus souvent la dominante, et, enfin, la gravité et le jeu du poids de la peinture qui, au bas du tableau, est invitée à manifester sa puissance par des inclinaisons volontaires données au support, ce qui n’apparaît pas dans ce premier tableau, mais est agrandi dans celui-ci.

 

Davenport 2.jpg

 

 La peinture est brillante et laisse se refléter le spectateur. C’est un processus méthodique qui permet l’exploitation de la couleur qui est à la fois prisonnière de la méthode, mais libre de se propager, in fine, où bon lui semble, mais de manière ordonnée.

 

Davenport 3.jpg

 

 Faisant partie du groupe Young British Artists, il expose en 1988 avec Damien Hirst (voir article du samedi 10 mars). Il reçoit le prix Turner en 1991. Il dénomme son procédé « Puddle Paintings », c’est-à-dire peinture en flaques, évoquant ainsi le bas de la plupart de ses tableaux.

On peut cependant s’interroger sur le produit : un seul procédé utilisé, qui tient plus de l’esthétisme décoratif que de la véritable peinture dès l’instant où il est reproduit à répétition et vendu à de nombreux exemplaires. A-t-il d’autres idées ? Peut-être, mais à coup sûr, celle-ci a prévalu et est la seule retenue. Même phénomène que pour Damien Hirst : j’exploite l’idée jusqu’au bout parce que je n’en ai pas d’autres ! Mais cette idée est meilleure que celle de Damien Hirst, qui lui vend mieux. Histoire de marketing malheureusement.

 

 

 

 

08/03/2012

L’invitation au voyage

 

Un rêve aérien ou marin, pagode ou navire, toits ou voiles, flots ou briques !

Parti en Extrême-Orient, je dérive dans les fumées d’opium (imaginaires, bien sûr), errant dans les paysages insolites et colorés de rouge et de jaune, pétaradant dans la liesse populaire, à la recherche du dragon surmonté de ses enjoliveurs.

 

 

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26/01/2012

Musée national Gustave Moreau (1826-1898)

 

Ce musée a upeinture, dessin, gravure, abstrait, symbolismene particularité, il fut construit du vivant de l’artiste.

 

A la maison initiale furent ajoutés deux étages d’atelier couvrant en peinture, dessin, gravure, abstrait, symbolismepièces uniques la surface de la maison.

 

Un contraste incroyable entre le premier étage, très petit bourgeois, et les deux étages supérieurs quelque peu prétentieux en raison de leur taille, mais disposant d’un magnifique escalier les reliant.

 

 

 

 

L’art de Gustave Moreau est singulier. Il fut pourtant très apprécié des milieux parisiens, même si la critique ne le ménagea pas lors de sa première expositionpeinture, dessin, gravure, abstrait, symbolisme au Salon. Il commença par s’initier aux sources de l’art, l’Italie avec la peinture de la Renaissance et de l’antiquité. Ces années resteront sa référence artistique : Raphaël, Léonard de Vinci, le Titien, Botticelli. Conforté dans ses certitudes, il revient à Paris. Gustave Moreau considère que la peinture, miroir des beautés physiques, réfléchit également les grands élans de l'âme, de l'esprit, du cœur et de l'imagination et répond à ces besoins divins de l'être humain de tous les temps. C'est la langue de Dieu ! Un jour viendra où l'on comprendra l'éloquence de cet art muet ; c'est cette éloquence dont le caractère et la puissance sur l'esprit n'ont pu être défini, à laquelle j'ai donné tous mes soins, tous mes efforts : l'évocation de la pensée par la ligne, l'arabesque et les moyens plastiques, voilà mon but. peinture, dessin, gravure, abstrait, symbolisme

Pour lui, la peinture, et d’abord le dessin, sont œuvres de l’esprit avant d’être exécuté par le corps. Ces tableaux avaient pour ambition de condenser toutes les aspirations de rêve, de tendresse, d'amour, d'enthousiasme, et d'élévation religieuse vers les sphères supérieures, tout y étant haut, puisant, moral, bienfaisant, tout y étant joie d'imagination de caprices et d'envolées lointaines aux pays sacrés, inconnus, mystérieux.

 

 

 

Moreau est avant tout un dessinateur hpeinture, dessin, gravure, abstrait, symbolismeors pair. Ce n’est pas un coloriste. Tous ses tableaux demandent de longues esquisses et le dessin final est très précis, empruntant à David ou Ingres et s’inspirant de nombreux modèles antiques, tant italiens qu’indiens ou persans. De plus il annote ses dessins pour se souvenir de ce qu’il veut faire. Pour ses dessins, il emploie le crayon, mais également le fusain et la sanguine, et même la plume et l’encre. Il réserve l’aquarelle à sa peinture intime.

 

 

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C’est à la fois un symboliste qui s’intéresse au mysticisme, un précurseur du fauvisme et même un abstrait : "N'étant plus en goût ni de me défendre, ni de rien vouloir rien prouver à qui que ce soit, j'en suis arrivé à cet état bienfaisant d'une humilité délicieuse vis-à-vis de mes vieux maîtres du passé et de cette unique joie de pouvoir m'exprimer librement et en dehors de toute juridiction".

 

 

 

 

Sa peinture cependant laisse perplexe. Elle est triste, inachevée le plus souvent, quelque peu barbouillée de marron et de noir. On a parfois l’impression d’un peintre débutant. Mais le Prométhée exposé au Salon de 1868  est magnifique d’imagination et de conception.

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13/01/2012

Exposition Polyphonies des œuvres de Paul Klee à la Cité de la musique

 

Attente, comme une phase impérative avant d’entrer dans le sanctuaire. La route est longue, ou plutôt, l’attente est longue alors que le trajet de la queue ne s’étend que sur quelques dizaines de mètres. C’est sans doute un prélude de réflexion à ce que nous allons voir : le mariage de la peinture qui utilise l’espace et de la musique qui se sert du temps. L’exposition n’est pas consacrée à l’ensemble de l’œuvre de Klee, mais à tout ce qui chez Klee touche à la musique. Il était musicien, violoniste d’orchestre et même critique musical. Il connaît très bien la musique de chambre, il est passionné par l’opéra, et joue les grands compositeurs classiques : Bach, Mozart, Beethoven, mais aussi Schumann, Wagner, Debussy, Dvorak, etc. Cependant, il choisit l’art pictural, le dessin et la peinture.monumentklee red.png

L’exposition distingue 6 périodes, en fait 5 si l’on retire sa jeunesse indécise de la voie à suivre. J’avoue ne pas aimer follement la peinture et les dessins de Klee. Ceux-ci sont enfantins, d’un tracé incertain, comme hésitants. Sa recherche de simplification des formes manque de rigueur. Quant à la peinture, on a souvent l’impression qu’elle consiste à mettre de la couleur sur le dessin. Malgré l’utilisation de couleurs gaies comme le rouge, le jaune, ces tableaux s’accompagnent souvent de brun, de bleu ou encore d’autres couleurs vives, mais un peu délavées. Certains tableaux sont cependant lumineux et joyeux tel « Monument in the Fertile country » de 1929, ci-contre.

Ce qui est par contre très intéressant chez cet artiste est le parallèle qu’il s’efforce d’établir entre deux arts qui semblent assez opposés : la peinture et la musique. Klee est un chercheur. Il cherche des assemblages de formes et de couleurs qui permettent d’établir des similitudes difficiles entre le son et la couleur. Il invente des modèles de compréhension rapprochant les deux arts. C’est ainsi qu’il s’attaque à un projet de construction polyphonique de la couleur, puis il se penche sur l’abstraction dans un processus partant de la nature, pour la transformer en champ de signes, comme une partition. Il conçoit le projet d’un monument à la mémoire de Bach à partir des quatre premières mesures de la fugue en sib mineur du Clavecin bien tempéré, les formes du monument étant réglées sur la hauteur des notes indiquées sur la partition.

A partir de 1930 il entreprend d’autres recherches de langage polyphonique sur le rythme, la mesure, les modes musicaux. Mais c’est une construction qui reste très libre d’inspiration. Il s’agit pour lui, de « transposer dans la peinture les notions propres au langage musical : la polyphonie par le travail de la transparence, notamment à l’aquarelle, l’harmonie par les effets conjugués de couleurs mates posées en grilles souples et aérées, le rythme par la scansion régulière de la surface picturale. » Un bon exemple de ces recherches est le tableau fait à l’huile et intitulé « en rythme », peint en 1930.

Paul_KLEE_En_rythme_1930.jpg


Sur un fond brun, assez habituel chez lui, il a établi une grille (très approximative, pour laisser la liberté) et peint au couteau une alternance de quadrilatères noirs, blancs et gris. Seul le noir est vraiment noir. Le blanc et le gris laissent encore entrevoir le fond marron sur certaines parties. Enfin, il a alterné l’étalement de la peinture en horizontal et en vertical. L’objet du tableau est de mettre en évidence l’importance du rythme grâce à une représentation picturale tant par le choix de la forme que par celui de la couleur. Par ce tableau, Paul Klee rejoint complètement la peinture abstraite, voire cinétique grâce au rythme imprimé par la succession de noir, blanc, gris, que l’on imagine défilant comme une bande de cinéma.

 
Dans l’ensemble de son œuvre, Klee devance les surréalistes par son abandon à l’irrationnel, sa liberté rêveuse, ses visions. Enfin, ne l’oublions pas, il aime la facétie, le portrait comique, la représentation simplifiée, voire la caricature d’une idée, d’un concept. Il n’y a pas un personnage Paul Klee, mais une multitude de personnages qui se côtoient sans difficulté tous les jours pour le plus grand bonheur de ceux qui l’écoutaient jouer du violon ou qui regardent ses tableaux.

 

01/11/2011

L'âme du feu

 

Un soir d'automne, contemplant le feu dans votre cheminée, un feu de bonnes bûches bien sèches, n'avez-vous pas été surpris d'y apercevoir, au dessus du foyer, l'âme du feu, comme une sorte de feu follet dansant sur les flammes, elle-même flamme, mais vivante, aérienne, légère, elle-même vous contemplant en souriant. Cette contemplation à deux ou plutôt cette contemplation de votre propre contemplation vous procure une joie immense, comme un regard au delà des flammes, dans la fin des fins d'un monde pour la naissance d'une immortalité qui n'est qu'esprit sans corps.

Et cette gravure, faite un lendemain de contemplation, vous rappelle chaque fois que la regardez cet instant insaisissable de l'irruption de l'âme du feu.

  

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24/02/2011

Encre de Chine

 

Au Japon, le lieu de fabrication traditionnelle des encres de Chine est à Nara, une cité très emprunte de culture bouddhique et de traditions shinto. Sa fabrication est secrète. Son utilisation multiple : plume, pinceau, rotring ; pure, dilué en lavis, utilisée avec différentes couleurs (gris, voire encre de Chine blanche). Elle permet tout style de dessin: technique, figuratif, abstrait. Elle se mélange avec d'autres techniques de peinture: le crayon bien sûr, mais aussi les feutres de couleur, l'aquarelle, etc. 

L'encre de Chine a la beauté de la simplicité. Noir sur blanc tout d'abord, elle permet la précision et la netteté. Elle a également la beauté de l'instantané : tracer avec un grand pinceau une calligraphie impose une sûreté du trait qui demande de nombreuses années de pratique. Bref, l'encre de Chine est une discipline envoûtante parce qu'elle a la magie de l'éphémère.

 

Globules 2b.jpg