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22/10/2016

Humour

Il avait de l'humour à revendre

Sans jamais jouer les Cassandre

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07/03/2016

Numériser

Je numérise
Tu numérises…
Quelle menue risée !

C'est un haïku !
Certes, il manque d'élégance
Est-il possible de s’esbaudir
D’un vilain jeu de mots
Prolongé en mauvais jeu de mains

Mais où en est-on ?

Le chameau a-t-il trois bosses
Ou le boss a-t-il un cerveau ?

Qui tire les vers à la ligne
Et quel poisson d’avril
Les rend rectiligne ?

C’est bien ainsi le délire !

©  Loup Francart

06/06/2014

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, film de Felix Herngren

Allan Karlson a aujourd’hui cent ans. Tout est prêt pour fêter cet heureux événement. Mais il passe par la fenêtre et s’enfuit, les charentaises aux pieds. Il ne sait où aller, échoue à la gare routière et prend un billet pour une toute petite ville. Alors commence les aventures du vieux, insolites : des situations rocambolesques, des personnages truculents, des souvenirs impossibles dans le XXème siècle, jusqu’au jour de l’entrée dans la maison de retraite.

Allan avait un métier : artificier ou plutôt dynamiteur. Il fit ses premiers essais tout jeune. Après un certain nombre de péripéties, il en vint à conseiller Robert Oppenheimer sur la manière de provoquer l’explosion de l’uranium. Promu savant atomique, il conseille les grands de ce monde : Truman, Franco, Staline et d’autres. Ses aventures sont alors sans fin.

Mais est-ce un film si drôle que cela ? Aucun comique chez les personnages. Ils sont normaux, anormalement normaux dans leur genre, et pas désopilants. Chacun poursuit son idée sans en démordre. Seules les situations sont drôles. On rit bien sûr lors des accidents de voitures, des déconvenues du gang, des oublis du vieux.  Mais au final tout ceci est trop déjanté pour constituer une véritable histoire qui tient la route. Ce sont des explosions de situations qui n’ont pas de suite dans les idées et instaurent des destructions successives du récit sans réelle connivence avec le spectateur.

18/07/2012

Le Quatuor : Sur la corde rêve

 

http://www.youtube.com/watch?v=yl-VNu1rnV0

 

Cela commence par une musique de restaurant lorsque vous dinez, un soir, avec votre chérie et que les musiciens viennent vous entourer de leur musique envoûtante, mais sans beauté.

C’est ensuite une sorte de marche militaire avec démonstration à l’appui, prise d’armes sans lendemain, pour le plaisir des yeux, sans autre recherche.

Plongée dans la course échevelée des archets sur les cordes du violoncelle. Nouveau rythme, qui s’amplifie de mains, de frottements, de bruits suspects, pour laisser surgir, en coup de grâce, dans la nuit de l’ignorance, un chant échevelé, du plus pur style américain.

Contraste saisissant que ce voyage dans les styles de musique, sans queue ni tête, pour le plaisir de jouer, de s’amuser, de faire rire et d’emporter les cœurs hors de leur morosité habituelle.

 

23/01/2012

Un récital pas comme les autres.

 

Les Marx Brothers : piano récital 2

http://www.dailymotion.com/video/xlvpb_marx-brothers-piano-recital-2_fun

 

Quelques minutes extraordinaires de personnes hors du commun.

En fait, les Marx étaient cinq frères et leur mère, Minnie Marx, « issue du monde du spectacle, prend très tôt en main l'éducation artistique de ses enfants, encouragés, très jeunes, à développer divers talents : le théâtre, la musique, la danse, et tout particulièrement le chant. Chico devient un excellent pianiste, tandis que Harpo se consacre à l'instrument qui lui donnera son nom de scène : la harpe. Groucho s'exerce à la guitare, mais il commence par être chanteur soliste, domaine dans lequel ses compétences lui valent d'être le premier de la famille à monter sur les planches. Gummo et Zeppo, quand ils accompagnent leurs frères, sont également de bons chanteurs. Les talents musicaux des frères Marx seront un atout très exploité dans leurs futurs films. » (From Wikipédia)

 

Admirons ces artistes qui savent faire rire en utilisant des talents qui, normalement, ne prêtent pas à s’esclaffer. Certes ce n’est pas de la musique de hautes qualité, mais ce n’est pas le but : il s’agit de rire. Mais faire rire ainsi suppose de grands talents, même en musique.

 

 

12/11/2011

Le tango des petites lunes (2mn15)

 

http://www.youtube.com/watch?v=3_ZEHPO9UX0&feature=related

 

Qu’elle est bizarre cette association de la musique et de l’art du jongleur. On admire d'abord la jongleuse, l’agilité de ses mains, les effets qu’elle produit avec ses bras, les trajectoires de ses balles, insolites, produisant des étincelles et des figures géométriques, jusqu’à l’arrivée de Richard Galiano qui provoque la surprise.

C’est alors un récital à deux, pour l’un de notes aigües, rythmées, dansantes et entraînantes, pour l’autre d’une balle qui semble attachée par un élastique au bras ou à la main de l’artiste. Un véritable duo, expressif, fait de sons et de gestes, une berceuse insolite qui fait rêver.

Et tout ceci se termine en farce populaire : le jongleur devient autruche en une seconde, même si on l’a vu préparer cette transformation ; le musicien devient le joueur de flûte qui entraîne les rats vers la rivière Weser dans un premier temps, puis les enfants d’Hamelin dans un deuxième temps.

Quel conte naïf, inventif et drôle : un musicien, un jongleur et trois personnages de la vie quotidienne, sortis tout droit d’un théâtre de marionnettes et délivrant une musique d’ambiance. Cela n’a pas de prétention et nous fait retrouver une âme d’enfant.

 

 

 

10/10/2011

La fée, film franco-belge de Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy

 

Présentation :
http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=lZqLRdphj3I
http://www.youtube.com/watch?v=3V6jk9t5T94 


Le résumé du film donné par MK2 :
Dom est veilleur de nuit dans un petit hôtel du Havre. Un soir, une femme arrive à l’accueil, sans valise, pieds nus. Elle s’appelle Fiona. Elle dit à Dom qu’elle est une fée et lui accorde trois souhaits. Le lendemain, deux vœux sont réalisés et Fiona a disparu. Mais Dom est tombé amoureux de la Fée Fiona et veut la retrouver.

 

Les premières images font rire, effet de la répétition. L’arrivée de la fée qui n’en a pas l’air est également comique puisqu’elle prend l’ascenseur en panne qui marche à nouveau. Drôle aussi l’évacuation de la gorge du veilleur de nuit du bouchon de la bouteille ketchup et la danse massage de son dos qui l’endort jusqu’au lendemain. Puis les gags s’enchaînent, drôles, frais, inattendus. Ils tiennent du Laurel et Hardy, des Marx Brothers et surtout, tout au long, de Jacques Tati.

Mais au bout de trois quart d’heure on commence à se lasser de ces gags qui laissent un goût de juxtaposition sans maîtrise de l’ensemble. Le gag des policiers laisse de marbre, la soirée dans le bistrot entre les rugbywomen s’intéressant à la chanson romantique est assez réussie, les pensionnaires de l’hôpital psychiatrique jouant au poker avec leurs gélules font sourire, les clandestins africains sont attristants. Trop, c’est trop.

Film dont on ne sait que penser, au bout du compte, car il nous a fait rire, puis il nous a fatigué. Burlesque poétique, nous dit Jean-Luc Douin dans le Monde, mais cette manière de mendier le rire qui condamne le spectateur à s’esclaffer, comme le note Bernard Achour du Nouvel Observateur, laisse une lourde impression d’inachevé. La poésie fait alors place aux longues ficelles destinées à séduire le spectateur. Dommage.