28/04/2019
La connaissance
Co-naissance : naissance d'un lien inaltérable entre deux, c'est-à-dire entre l'objet (ou l'idée) et le moi.
Ainsi, la connaissance ne peut venir que d'une expérience vécue et ressentie et non d'une accumulation de savoir. Il y a un abîme entre le savoir et la connaissance. Celle-ci implique la conscience de soi par rapport au tout.
Connaître, c'est s'éveiller à la réalité universelle. Cela implique la compréhension, ce que le savoir, le plus souvent, n'implique pas (j'entends par compréhension une assimilation de l'objet ou de l'idée par l'être).
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27/04/2019
Rappel
Adieu l’île
Dans le port aux eaux dormantes
Sonnent les pas sur le pavé
Rien que ces pas, lancinants
Elle s’étonna de se sentir si proche
D’une terre aussi accueillante
Mais elle n’en distinguait qu’un point
Dans le brouillard mat et épais
Il lui fallait traverser le liquide
Où ses jambes baignaient maintenant
Au fond, pourquoi ne pas continuer ?
Elle releva sa robe à fleurs
Étreignit sa valise verte
Enfonça son chapeau
Et fit un pas vers le large
L’eau était froide, mais sans plus
Elle sentit quelque chose grouiller
Et vit un crabe s’approcher
Alors elle fit un pas de plus
Vers la profondeur sombre
Le liquide l’atteignait aux genoux
Puis au bas des cuisses
Elle frissonna d’une sensation nouvelle
Qui la prit soudainement
Et sourit à la pression montante
Elle se sentait bien
Elle poursuivit sans crainte
Avançant dans la soupe
Écartant les algues qui l’entouraient
Quand l’eau joignit son buste
Elle laissa tomber sa robe
Qui s’évasa autour d’elle
Comme les pétales autour d’une corolle
Elle sentit qu’elle ne pourrait plus
Sortir de ce piège de sensations
En proie au malheur immémorial
Des filles du pays du soleil couchant
Elle ouvrit sa chemise
Avança de deux pas
L’eau enserra ses seins
Qu’elle protégea d’une main
Suffocant de douceur
Et fit un pas de plus
Un cri pourtant l’arrêta
Il venait de la terre
Elle entendit un deuxième cri
Et vit un homme lui faire signe
Il était blond et svelte
N’avait rien d’un voyou
La terre la rappelait
Elle ferma les yeux, soupira
Et quitta l’étendue d’eau
Regrettant seulement
Le tremblement ineffable
Que lui avait causé ce froid intense
Qui la prenait au ventre
Aujourd’hui, elle s’en était sortie…
© Loup Francart
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26/04/2019
A la tâche
Un nouveau tableau en préparation :
07:42 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : visual art, art cinétique | Imprimer
25/04/2019
Scarabée
La rose traverse l’hiver
Laissant flétrir ses pétales
En tortillons affutés
Et pendre sa végétation assoiffée
Le vase reste de marbre
Où l’eau déborde d’envie.
Ma vue ne porte pas plus loin
C’est déjà beaucoup pour un scarabée !
Mais est-ce si vrai ?
Le scarabée poussant sa boule
Se guide sur les étoiles
Comme un capitaine de navire
Quel animal étonnant !
Il renaît chaque matin
Et protège les humains
Il dort près du cœur
Et est le siège de l’esprit
Alors par pitié
Contemplez-le sans courroux
Et admirez ses deux ailes
Qui vous font rêver
Malgré la lourdeur de son vol
© Loup Francart
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24/04/2019
Tel est pris qui croyait prendre
Il va sans savoir où, marche les pas perdus
Il revient en arrière et retrouve ses pieds
Ils sont bien tout crottés, ce qu’il n’avait point vu
Et tirent derrière eux la preuve de l’initié
A-t-il perdu la main et provoqué le pire
Y a-t-il plus malin et plus illégitime ?
L’homme court-il encore ou va-t-il s’accroupir ?
Tous l’entourent, le cernent. Mais est-il victime ?
Alors le policier, ne sachant que faire
Emploie une astuce, sans chercher à déplaire
Il demande l’aide de celui qu’il arrête
Voici l’homme enchaîné trainant un innocent
Le pauvre prisonnier proteste vaillamment
Mais l’autre s’est bel et bien laissé conter fleurette
© Loup Francart
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23/04/2019
Egarement
Une nuit, il décida de partir
Pour aller où ? Il ne savait
C’était un voyage dans la tête
Les pieds n’avaient rien à y voir
D’ailleurs il roulait benoîtement
Sans même se poser la question
Du carburant à fournir
Il quitta sans regret une vie désolée
Entra dans ses pensées sans voile
Et zigzagua entre les piliers
De règles et obligations impératives
Il sortit du port de la naïveté
Pris le vent de la liberté
S’enfuit à tire d’ailes
Et fut pris d’une transe
Devenue viscérale
Il s’égailla tant qu’il ne put rentrer
Il erre toujours dans les brouillards
Des pensées oubliées antérieurement
Par des générations de perdants
Et dieu sait s’il y en a !
© Loup Francart
07:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
22/04/2019
Humilité
Pratique ton art en toute humilité.
Ne cherche pas les trucs pour impressionner le monde.
Laisse couler de tes doigts la fièvre qui t’habite.
Ignore-toi toi-même
Et tu dévoileras celui qui t’habite au plus profond de toi.
07:18 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer