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26/06/2020

Respiration

Travailler d’abord l’expiration, c’est-à-dire sortir l’agitation de son corps et de son moi.
Puis percevoir le moment entre l’expir et l’inspir, c’est-à-dire le temps mort permettant de saisir la mort de soi et le vide en soi.
Enfin, travailler l’aspiration jusqu’à l’inspiration, c’est-à-dire le moment où une présence s’empare de l’être.

Expiration ; lâcher prise, don de soi, abandon.
Inspiration : ouverture, visitation, plénitude.

26/03/2019

Connaissance

Naissance d’un lien inaltérable entre l’objet et le moi.

La connaissance ne peut venir que d’une expérience vécue et non d’une accumulation de savoir. Elle implique la conscience de soi par rapport au tout.

Connaître, c’est s’éveiller à la réalité universelle. Cela implique la compréhension, ce que le savoir souvent n’implique pas (j’entends par compréhension une assimilation de l’objet ou de l’idée par l’être).

05/01/2016

Maxime, à la manière de La Rochefoucauld

 

C’est au fond de soi que l’on trouve le meilleur.

Mais cela nécessite l’oubli total du moi.

 

01/01/2016

Méditation

Qu’est-ce que la méditation ?

On trouve deux définitions assez différentes dans le dictionnaire. Dans la première définition, non religieuse, la méditation consiste à penser avec une grande concentration d'esprit pour approfondir sa réflexion sur un sujet. Dans l’oraison mentale, elle est un exercice spirituel préparant à la contemplation. Néanmoins de nombreuses méditations spirituelles commencent par une méditation sur un objet particulier et, inversement, la méditation a tendance à devenir une science de l’esprit répondant à un besoin intérieur inhérent à la nature humaine comme l'expliquent Rudolf Steiner ou Krishnamurti. Les deux aspects de la méditation se rejoignent dans une expérience objective et subjective des mondes matériel et spirituel.

Mais plus profondément et surtout pratiquement, la méditation consiste à entrer en soi-même, c’est-à-dire à franchir la frontière entre le monde visible et extérieur et le monde invisible et intérieur. C’est une frontière subtile, non discernable réellement (vous ne savez pas quand vous l’avez franchi). Mais à un moment donné, vous êtes de l’autre côté, sans savoir pourquoi exactement. C’est un monde sans couleurs, sans saveur, un monde nu, mais qui transforme et porte l’âme vers une sérénité et un attrait sans fin. Le cœur s’ouvre et se dévoile la beauté des mondes à la fois visible et invisible. Une tension reposante imprègne l’être qui, délivré, s’épanouit.

Vous n’en savez pas plus sur Dieu. Mais il devient autre chose qu’un savoir appris qui relève d’une doctrine formelle. Vous ne savez qui Il Est, mais vous savez qu’Il Est, objectivement et subjectivement. Alors, simplement, vous contemplez et cette contemplation vous transforme. C’est simple, mais c’est vrai : une vérité expérimentale.

Alors, que cette année nouvelle conduise à ces horizons incommensurables !

19/04/2015

Le stop

1. Au moment précis où tu as l’impulsion de faire quelque chose, arrête-toi.

2. Lorsqu’un désir arrive, considère-le, puis soudainement, abandonne-le.

3. Erre jusqu’à l’épuisement, puis laisse tomber sur le sol et dans cette chute, sois entier.

4. Suppose que tu es graduellement privé d’énergie et de connaissance. A l’instant de cet aboutissement, transcende.

5. La dévotion libère.

(Nirvana Tao, techniques de méditation,

de Daniel Odier, Robert Laffont, 1974)

 

L’exercice du stop est regardé comme sacré dans les écoles. Personne autre que le maître n’a le droit de l’ordre du stop. (…) Essayons de suivre ce qui se passe. Un homme est en train de s’assoir ou de marcher ou de travailler. Tout à coup il entend le signal. Aussitôt, le mouvement commencé est interrompu par ce « stop ». Son corps s’immobilise, se fige en plein passa d’une pose à l’autre, dans une position sur laquelle il ne s’arrête jamais dans la vie ordinaire. Se sentant dans cet état, dans cette pose insolite, l’homme, sans le vouloir, se regarde lui-même sous des angles nouveaux, s’observe d’une manière nouvelle ; il est en mesure de penser, de sentir d’une manière nouvelle, de se connaître lui-même d’une manière nouvelle. De cette façon, le cercle du vieil automatisme est brisé.

(Ouspensky, Fragments d’un enseignement inconnu,

Stock, 1974)

 

Deux enseignements assez opposés, qui nous disent la même chose. Cela doit attirer notre attention :

Ne pas se laisser vivre, sortir du cercle de ses habitudes corporelles, émotionnelles, sentimentales, sociales, intellectuelles, spirituelles.

S’éveiller ! Au-delà du Moi, le Soi...