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19/08/2021

Exposition à Sainte Suzanne les 13, 14 et 15 août

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Et l'eau galope

Elle dévale les plans

L'image reste

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18/08/2021

Exposition à Sainte Suzanne les 1", 14 et 15 août

 

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un moulin ouvert

le noir des gouffres dans les yeux

le silence des poètes

05/06/2021

Chaîne d'haikus

Il rêva longtemps
L’éveil le terrorisa
Le monde à l’envers

Moins devient plus
Les rebords sont au centre
Qui n’est que vide

Qu’imagines-tu ?
Seule la pensée unit
Les mondes virtuels

Un devient le Tout
Solitaire est le réel 
Plus dur que la foi

L’imaginable
En spirale ascendante
S’empare de Toi

L’âme seule est
Et divague en liberté
Jusqu’à l’infini

03/12/2020

Connaissance

 

La vraie connaissance, c'est connaître son ignorance et la vouloir.

 

08/04/2019

Votre double

Accoutumée à se défier tout autant des sentiments qu’elle ressentait que de ceux qu’elle suscitait chez les autres, la jeune fille marqua devant moi un temps d’hésitation. (…)

Je ne dispose pourtant pas des mêmes qualités qu’elle. De vingt ans son aimée, sans prétention de beauté, vêtu comme un valet de ferme qui rentre les foins, aucun signe ne lui permettait de savoir qui j’étais ; je ne pouvais faire impression sur elle par aucun pouvoir ni artifice. Et pourtant, je le sais, elle a dans cet instant éprouvé un profond sentiment pour moi.  (…)  L’explication qu’elle m’a donnée n’a guère éclairci le mystère. Elle m’a, d’après ses dires, reconnu immédiatement  « comme son double ». C’est un mot bien étrange, je vous l’accorde, et jamais double ne fut plus dissemblable. Mais elle vivait dans un monde qui lui appartenait en propre et auquel le monde réel ne participait que peu. Sans doute était-ce le refuge qu’elle s’était créé pour se protéger des agressions de la vie. En tout cas, seuls entraient dans ce monde ceux qu’elle élisait en secret et j’eus le privilège douloureux d’y prendre une place éminente dès notre première rencontre.

Jean-Christophe Rufin, Le grand cœur, Gallimard, 2012, Folio p.322

 

C’est un sentiment violent que celui éprouvé en un instant pour quelqu’un que l’on n’a jamais vu et qui se révèle comme son double. Peut-être n’est-ce pas le mot juste. Mais existe-t-il un mot qui vous donne ce sentiment inconnu jusque là de connivence et d’aisance envers une personne de sexe opposé qui vous fait penser que vous la connaissez depuis toujours et qui vous attire avec autant de force et de mystère. Ce contact vous submerge de transparence. Vous changez d’être physiquement et moralement tout en ressentant l’impression de déjà vu, déjà entendu, déjà vécu avec cette personne, même si rien ne vous permet de dire quand et où vous pourriez l’avoir rencontré et aimé.

Elle avait quarante ans de moins, peut-être même un peu plus. Adolescente, elle n’était pas encore femme au plein sens du terme. Elle était vive comme l’éclair, discrète comme un poisson, indépendante comme un sauvage. Au premier coup d’œil, nous nous comprîmes, une étincelle au fond de l’être nous anima sans cependant qu’aucun n’ait un mouvement vers l’autre. Pas besoin de rapprochement, nous savions que l’autre était notre double intérieur : même sentiments, même réactions, même vision de son avenir, même respiration venant du cœur et de la pensée, même si notre vie extérieure est si profondément différente.

De telles intuitions sont rares. Elles n’arrivent qu’une ou deux fois dans la vie. Vous découvrez votre double qui vit une autre vie dans un autre contexte. Mais vous savez qu’il est vous-même. Quel choc ! Des années après vous vous en souvenez et ressentez un trou dans votre poitrine, un ouragan qui vous impressionne, vous dévaste et vous fait du bien malgré tout. Vous avez entrebâillé une porte inconnue et regardez ce que vous n’êtes pas normalement autorisé à connaître : le mystère de l’être avant la naissance et après la mort. Oui, vous n’êtes pas seul au monde. Des liens indéfinissables vous relient à d’autres dimensions dépassant vos capacités d’appréhension du mystère de la vie au-delà de la simple existence individuelle.

 

03/09/2018

Fuite

 

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Fuite des cerveaux

Enveloppé de brouillard

Il fut l’horizon