26/06/2022
Message
Le regard est l’appel de l’âme
Il ne dit mot, il ne touche pas
Il tend la main et attend…
Humble, il donne la vie
A celui qui l’accepte
Et répond à cet appel
Dans le silence des âmes
Circule alors le message
Je suis, tu es, nous sommes
La vie n’est-elle qu’un échange
Que ne comble aucun mot
Sinon ce coup d’œil devenu mystère
02:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : se voir sans savoir, seul parle le destin | Imprimer
25/06/2022
Fond
La rigueur, l'espace et la vision
un péché mignon !
12:55 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, informatisé, peinture | Imprimer
suis-je ?
Encore une fois, devant la page vide
Elle va se livrer à son jeu favori :
Qu’ai-je à dire sur ce que je vis
Qu’ai-je à dire sur ce que j’ai vécu
Qu’ai-je à dire sur ce que je vais vivre ?
Longue réflexion, brouillonne
Emplie de trous, de vides et d’obstacles
Est-ce lié à ma personnalité, à mon sexe
À mon histoire, à ma famille
Plus j’avance, plus cela me semble faux
Suis-je même quelqu’un ?
Un de ces bougres que l’on voit de la rue
Assis sur le trottoir, l’œil vague
Même plus capable de rêver
Juste de continuer à vivre
Je suis cependant femme,
Le cœur sur la main, pleurant
Regrettant les jours passés
Attendant des jours à venir
Mais rien ne vient. Suis-je encore ?
05:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : existence, interrogation | Imprimer
24/06/2022
Stratégie
Un mot devenu magique :
Le stratège marche à la victoire
Le combattant s’aplatit dans la boue
Il y a de nos jours des stratégies pour tout
Comment avec un balai ouvrir un œuf à la coque ?
Comment ne pas tomber amoureux d’une femme ?
Comment ne pas rester idiot ?
Le stratège ne dit mot : il réfléchit
Silence, l’homme va parler !
Il donne de vulgaires coups d’épée
Dans une eau trouble dictionnarisée
Et prétend avoir la lumière divine
Qui pourfend la pensée adverse
Flop…
À d’autres moments, il s'en prend à son ombre
Ouvrant de grandes échappées
Aux badauds qui le regardent bouche bée :
Attaque du centre de gravité
Mouvements larges et tournants
Se prendre par la queue
Et autres fariboles excentriques
Quant aux approches, elles sont à tout vent
Approche directe par le combat des armes
Approche indirecte par toutes les voies possibles
L’espace, le temps, la matière, les idées
Et même la bêtise, ouvertement
Il n’y a qu’une impossibilité l’esprit d’enfance
Qui surprend même les plus crédibles
Qui d’autres qu’un enfant, pourrait
Troubler ces grands cerveaux
Qui prévoient tout avec plusieurs temps d’avance
Trois, quatre, cinq fois et même plus
Jusqu’au gouffre de l’anéantissement
Quand les vents font sauter le bouchon
Oui, c’est vrai, que d’efforts vains
Transpercent notre imagination
Pour nous faire découvrir le b à ba
Qui résoudra l’affrontement des volontés
Jusqu’à la mort de l’homme et de la femme
Toujours les nerfs à vif, en opposition permanente
Jusqu’au moment où a lieu la rencontre
De deux êtres seuls et morts de solitude
La stratégie n’est qu’une épreuve parmi d’autres
Celle des penseurs échevelés, en mal de vengeance
Qui courent après leurs idées
Sans pouvoir les rattraper
02:58 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : forts en thème, penseurs, bricoleurs | Imprimer
22/06/2022
Rétropédalage
Il n’eut qu’un mot : derrière…
Que cherchait-il, cet homme ?
Il marchait d’un pas vif
Balançant grandement les bras
L’œil exalté, ouvrant la bouche
Comme un enfant furieux
Regardant la campagne
Jusqu’à la rencontre avec la femme
Elle se tenait dans l’ombre
Les cheveux sur le visage
Bouclés et épais
L’air fermé et absente
Elle le vit, atteinte dans son intérieur
Rien ne pouvait l’en faire démordre
C’est lui, l’homme du scandale
Celui par qui tout est arrivé
Elle avança d’un pas, puis deux
Regardant le parjure
Avançant le doigt pour dénonciation
Mais rien ne sortit de sa bouche
Les images se bousculaient
Engendrant douleur et colère
Une plainte s’échappa, aigüe
Faible d’abord, puis plus ferme
Jusqu’au cri de vérité
C’est lui !
Hélas, personne n’entendit
Tous regardaient ailleurs
Préoccupés de leur propre égo
Ainsi commença la désolation
Des premiers jours
Rien n’est à voir
Tout est à imaginer
Rien ne se passe
Dans l’ombre de la nuit
01:57 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : où; par où, quoi | Imprimer
21/06/2022
égarée
Elle ouvrit la porte, curieuse
Qu’y avait-il derrière ?
Elle connaissait son monde
Mais quoi au-delà ?
Elle avança dans l’inconnu
Pas un bruit, pas un geste
Pas même un grattement
Sur le sol lisse et froid
La blancheur se mêlait
Au brouillard dense
A peine voyait-il ses mains
Juste une touffeur blanchâtre
Imprégnant l’air de frissons
Elle avançait précautionneusement
Cherchant un appui extérieur
Un pas, puis un autre
Encore un de plus, plus léger
Elle s’enfonçait dans une boue liquide
Et ne ressentait rien
Juste une sensation d’étouffer lentement
Plus rien ne la motive
Qu’y a-t-il de nouveau
Bizarre…
Elle respira bruyamment
Mais manqua d’air
Quelle glu
Ne reste que la pensée
Toujours aussi mobile
Résistant à toute manœuvre
S’évadant sans peine du cadre
Et débordant des effets physiques
Du lait de l’environnement
Je suis sans voir, sans savoir, sans pouvoir
Seul Édouard est présent
Derrière moi, devant également
Il me guide dans ce glacial couloir
Qui me tient et m’enlace
M’entraînant où ?
Je ne sais…
03:57 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inconnu, désert, perdu | Imprimer
20/06/2022
Encore un jour
Chaque jour, encore un jour
L’un après l’autre, ils se déroulent
Levés tôt, couchés tard
Ils passent du fond de l’horizon
À l’expectatif questionnement
D’un instant de repos
Lors d’un moment de faiblesse
En milieu de jour
Le découragement n’est qu’une question
D’appréciation et de choix
Que peut-il y avoir d’autre à faire
Au cours des secondes qui s’égrainent
Dans la chaleur du jour
Et la rupture des nuits ?
Le créateur fatigue
Il s’emploie à tenir avec exactitude
Un calendrier qui déroule seul
En l’absence de tout soutien
Et de toute volonté
Allez, mes frères, encore un jour
Éclairez notre lanterne
Et qu’aille au loin cette détestable habitude
De toujours vouloir connaître
Où se trouve la césure ?
05:38 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lassitude, fatigue | Imprimer