25/10/2020
Ciacconna del Paradiso e del inferno
https://www.youtube.com/watch?v=EZ-VsKB_tNw
Contraste vivant
masculin et féminin
la voix est trompeuse !
06:04 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grave, aigu, plaisanterie | Imprimer
24/10/2020
L'autre
L’autre, qu’est-il ?
Un inconnu ? Je ne sais d’où il vient, ce qu’il fait, ce qu’il est. C’est un autre moi-même, inconnu.
Une connaissance ? Je sais ce qu’il fait, voire d’où il vient, mais j’ignore qui il est. Je ne connais que son moi, plus ou moins prenant.
Un ami ? il a dévoilé quelque peu qui il est. Je suis entré dans son intimité, ses secrets personnels à un certain moment de sa vie. Puis les liens se sont relâchés ou ont duré. Il est devenu un souvenir sympathique.
L’amour de ma vie. Qu’elle est belle dans ma tête, dans mon cœur, dans mon corps. Elle me porte, me soutient, m’accompagne. Avec elle, je suis ? Sans elle, je ne suis rien, qu’un morceau de chair qui attend la fin. Elle m’ouvre à d’autres horizons et m’enferme dans un cocon de douceur. Elle est mon refuge. Je deviens elle et cela m’aide à vivre.
Respire le vent du large et laisse tomber ta prison, ce moi que tu ne peux et que tu ne peux lâcher.
04:51 Publié dans 11. Considérations diverses, 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toi, moi, autre | Imprimer
23/10/2020
Annecy
Illumination !
Au cœur de la fournaise
un autre monde
06:00 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo, mirage, éblouissement | Imprimer
22/10/2020
Pérégrinations (pictoèmes)
Un pictoème est l’association d’un poème et d’une image, que celle-ci soit dessin, tableau ou photo. Le poème est incomplet sans cette image et inversement celle-ci éclaire le poème. Les deux forment un ensemble indissociable évoquant un instant, une émotion, un sentiment, voire une histoire ou même un concept.
« Pérégrinations » (Pictoèmes) – Loup Francart – Editions les Poètes Français – Format 15x21 – nombre de pages 81 –
Loup Francart est de l’espèce des voyageurs solitaires à la Jean-Jacques Rousseau, un indépendant rejoignant dans l’esprit Guillaume Apollinaire et oscillant entre écriture et graphisme, un compromis qu’il nomme « pictoèmes »
Double « Pérégrinations » se situant entre textes en prose et poèmes, courts le plus souvent et assez proches de la forme haïku.
Une poésie qui nous transporte vers un monde cosmique ouvrant ses pages vers un espace de réflexion où l’homme dans son infinitésimale demeure dans le questionnement : « Quelles drôles de lois/ Que celles de l’univers ! »
Ce qui me rassure, c’est que Loup Francart ne se prend pas au sérieux, cependant il sait l’être, mais l’humour est toujours à l’angle d’un vers. Pour tout dire ça nous fait du bien dans un monde vénal, individualiste et bouffi par un égocentrisme hypertrophié. Quant à ses illustrations, elles sont tout aussi croustillantes que sa poésie. Humour noir, humour blanc, nous avons tous les ingrédients de la dérision : « Les femmes sont doubles, vase et amphore/ Et ne se dévoilent qu’aux poètes/ Qui voient à travers. »
Poèmes tout en ambivalence, en oscillation pendulaire, livrés à l’énigme de la création et au mystère intemporel. Nous effleurons l’anecdote paradoxale. Un ouvrage qui s’extirpe des conventions en aiguillonnant le moralisme des bien-pensants ou autres donneurs de leçons.
Pour autant, notre ami ne dévie pas de la morale, enfin de la sienne, qu’il exprime à sa façon en se référant plutôt au bon sens, avant l’heure incontournable de l’obsolescence programmée. Lucide notre poète-graphiste !
Alors, lorsque vous lirez Loup Francart, laissez le silence vous envelopper. Retenez votre souffle et dans l’énergie du « Prânâyâma », vous serez libérés de vos impuretés.
Michel Bénard, poète, critique, Société des Poètes Français
05:08 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
21/10/2020
Promenade à Paris
A Paris, je ne prends plus la voiture. A quoi pourrait-elle servir ? Lorsqu’une envie me vient d’aller faire un tour, j’enfourche ma bicyclette. Ce n’est pas la même excitation que lors d’une promenade à la campagne (voir le 15/11/2011, en fin d’après-midi :
http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/apps/search/?s=%22En+fin+d%27apr%C3%A8s-midi%22 ). C'est autre chose, car ici, c’est Paris, la reine des capitales. Il convient de passer lentement, majestueusement dans les rues emplies d’êtres admirables, préoccupés d’eux-mêmes et de leur déambulation, inquiets de faire un faux pas dans la danse qu’ils s’imposent. Les Parisiennes sont remarquables pour aller l’air de rien, alors que seuls les préoccupent les yeux des passants sur leur personne.
Je déverrouille le cadenas, tâte les deux roues d’un doigt anxieux (elles ne sont pas crevées !) et saute sur la selle, en appuyant sur les pédales. C’est parti ! Au fait, où vais-je ? Je ne me pose pas la question. N’importe où ! Me voici parti, le nez au vent, respirant les brumes de mi-journée à l’odeur de vapeurs d’essence. Je ne plane pas encore, mais c’est tout comme. Mon cheval roule au rythme de ma rêverie, regardant comme moi les trottoirs encombrés, les hommes pressés, les femmes attentives aux devantures, les enfants courant entre les jambes de leurs ainés. Quelle diversité, mais aussi quelle analogie au fond. Tous sont en eux-mêmes, noyés dans leurs pensées, inattentifs à ce qu’il se passe, fermés à toutes suggestions de la rue, perdus dans leur boitier magique, attirés à chaque instant par leurs images miroitantes. Tiens, en voilà un qui passe pratiquement sous mes roues, traversant la rue les yeux rivés sur l’appareil. Il devient urgent de doter ces passants d’un radar d’approche qui les piqueront en cas de danger. Bon, continuons, malgré tout !
La foule devient plus dense, elle déborde des trottoirs et marche avec l’aisance d’un propriétaire sur le domaine réservé aux roues (deux, trois ou quatre, selon les moyens de chacun !). Il existe à Paris des quartiers de grande concentration de personnes. Si vous voulez vous déplacer en paix évitez-les, vous ne serez pas contraints de vous arrêter toutes les minutes pour demander aux piétons de s’écarter de la piste cyclable. L’idéal pour vous promener dans Paris en vélo est le faire entre quatre heures et sept heures du matin. La ville est alors à vous. Mais qui se lève si tôt pour jouir d’un Paris libéré de ses habitants !
Pendant que je vous parlais, j’ai fait quelques kilomètres, j’arrive au bois de Vincennes, à moi les allées ouvertes entre les bras de grands arbres tentaculaires. Pas un chat ! Oui, c’est vrai la nuit tombe, nous sommes en hiver et elle tombe vite. Ah, une lueur sur la piste, c’est autre vélo qui se dirige vers moi, non il tourne. Je continue. J’arrive sur la place du château où quelques voitures tournent en rond pour chauffer leur moteur. Je m’éloigne de leurs mâchoires voraces et prend une petite piste qui mène à un de ces lacs ou étangs ou mares et même baignoires qui parsèment la périphérie du bois. Je contemple la surface lisse des eaux et me dis qu’au fond rien ne vaut le fond d’une rue qui se perd dans les bois.
Retour dans la ville. Rien ne va plus, les voitures se ruent en masse vers le centre, tout est bouché, même les pistes réservées aux cyclistes en raison des automobiles immobilisées par leurs conducteurs en raison d’appels téléphoniques toujours plus urgents que jamais.
04:38 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vélo, nuit | Imprimer
20/10/2020
Il est deux
Fermé sur lui-même
il s'efforce d'être un
il est pourtant deux
Le Moi est support
le Soi est évanescent
le rien entre deux
pourtant il revient
contemple sa moitié
et pleure de joie
03:36 Publié dans 21. Impressions picturales, 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, symétrie | Imprimer
19/10/2020
Yuja Wang de 9 à 33 ans
https://www.youtube.com/watch?v=bgw820VNW0w
Un son doux, ferme
percussion envoûtante
Bach reste le meilleur !
03:38 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bach, sonorité | Imprimer