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01/09/2019

N'importe quoi !

Es-tu mort, tout simplement
Ou ta tête t’entoure-t-elle encore ?
Il leva la main vers son chapeau
Et la trempa dans le mou du cerveau

Touille, touille, l’œuf en gelée
Et presse, presse, l’inspiration
Jusqu’à ne plus tenir que la pâte
D’une farce juvénile et étrange
D’un être à mi-course sans grande consistance

Rien ne va plus, crie l’aveugle à l’étage
Je ne trouve plus la rampe de l’escalier
Ni même la marche des profondeurs

Ne bouge pas, dit l’unijambiste
Je monte te chercher dans la nuit
Tourne juste la clé dans mon dos
Et va jusqu’à la mort du ressort

Ainsi fit-il. Il tourna
La clé cassa, le regard se voila
L’ombre descendit dans la nuit
Et fit monter au ciel la lumière des anges

Le poète n’est plus
Seule reste la poésie

©  Loup Francart

26/08/2019

En rang

Englué de pensées, il ne put s’échapper.
Il revint sur lui-même, épris de dilemme
Et se prit du recul, comme la particule,
Sans savoir où il va, hors de tout canevas.

Il erra longuement, il s’en fut savamment
Entouré de halos, cheminant au galop
Il ne découvrit rien, mais en ressortit bien
Le néant est pire, rien ne vaut un sourire

Enfin, il reposa, et dans les mimosas
Reprit son absence en toute licence
Il gagna la folie et la mélancolie
Mais n’oublia jamais la fente du regret

Si rien ne t’échappe et si tu l’attrapes,
Mêle-toi au rire sans jamais réagir
Prends garde à toi, frère, ne joue pas les pères
Et sois plutôt femme usant de ses charmes

©  Loup Francart