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06/09/2016

Ouverture

Une ouverture, c’est un accès subtil
Autour d’un lieu clos, pratiqué indifféremment
De l’extérieur ou de l’intérieur
Attention, si elle devient trop grande
L’extérieur peut devenir l’intérieur
Il y a une frontière maléfique
Qui ne se dévoile qu’à l’occasion
Alors vous basculez et marchez sur la tête
Vous franchissez le Rubicon
Et l’envers devient l’endroit
Mais, votre tête où est-elle ?
Vous n’avez plus de repères
Les femmes ne s’y trompent pas
L’homme ignore les délices de la nature
Les accroche-cœurs du temps et de l’espace
Il ne voit que l’horizon, au loin
Alors qu’elles contemplent l’immensité
Des émotions, les larmes et les rires
Des vagues éclatant en gouttes
Contre la coque de leurs charmes
Il ne sait pas ce qui se passe
Il est apprivoisé et, d’émoi,
Franchit l’ouverture du merveilleux
Un monde inconnu de douceur
Et de folie également
L’électro plat, il va
Et rien ne saurait le dissuader
De ne pas courir derrière le vent
Qui laisse le parfum suave
Des nuits enfiévrées par le vide
Qui vous fait devenir contenant
D’un contenu impalpable
D’une absence qui remplit le tout
Et ouvre à la solitude bienheureuse
Où il n’y a plus ni dedans ni dehors
Êtes-vous ou n’êtes-vous pas ?
Vous ne savez et ne vous en souciez pas
Seul le rayonnement incandescent
Emplit le vide immense et chaud
De votre être qui n’est plus…

 ©  Loup Francart

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