09/07/2016
Le plaisir et le bonheur
On confond trop souvent plaisir et bonheur. C’est une confusion profonde, au-delà d’un malentendu entre les mots. Sous prétexte de rechercher le bonheur, on recherche les petits plaisirs. C’est tellement plus facile. On se trouve du bien-être à la chaîne qui, mis bout à bout, donne l’illusion du bonheur.
Le plaisir est passager. Il ne dure pas. Certes, il provoque des décharges d’adrénaline qui enchante l’instant. Mais très vite, comme l’enfant devant un jouet nouveau, il ne comble plus l’esprit de celui qui l’éprouve. Vous aurez alors besoin d’une nouvelle quête, d’un nouveau sujet de plaisir pour vous satisfaire, qui, lui-même, deviendra caduc le jour où vous l’obtiendrez. Observons que le plaisir est lié au monde extérieur. Il n’est que la réaction positive recherchée face aux circonstances que vous vous efforcez de faire naître favorablement.
A l’inverse, le bonheur est durable, car il n’est pas lié aux circonstances extérieures, mais à votre état d’esprit. Peu importe les circonstances de la vie. Seule compte la façon dont je les vis de l’intérieur. Alors, qu’est-ce qui fait la différence, in fine ? Soit je perçois la succession de grains que je côtoie dans l’écoulement du temps, soit je m’efforce de percevoir ce qui les relie à moi-même et aux autres. La qualité de la relation a plus d’importance que la relation elle-même. C’est cette qualité, recherchée et développée, qui ravie et fait éprouver le bonheur.
N’accumulons pas les grains offerts par la vie, mais cultivons la façon dont on les perçoit et les intègre dans notre vie intérieure.
07:01 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : but de la vie, bonheur, plaisir, éthique, existence, paix | Imprimer
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