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28/05/2013

Matin

Trois gouttes d’eau s’élancent du toit

Elles s’étirent, puis se laissent tomber
Se poursuivant dans leur chute

L’une s’étale sur le ciré… bavure…
Elle éclate de rire et se rengorge
Morte, elle est perdue pour toujours

L’autre se noie au sein d’un géranium
Se laisse couler dans le terreau
Envahissant la moindre lézarde
Pour finir aspirée par une racine

La dernière, enfin, s’engouffre
Entre chemise et peau…
Frisson et recherche de la main
Mais déjà elle dévale le dos
Evitant les poils maigres

Trois gouttes d’infini
Perles rares d’un matin
Quel éveil endolori
Pour chanter en solitaire
La montée du feu
Qui consume les craintes

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