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26/10/2012

Le masque

Tous portent un masque, toi comme l’autre
L’ignores-tu, l’oublies-tu ou le sais-tu ?
Peu importe, te voilà pourvu d’un refuge
Et d’un mensonge permanent

Il y a le masque de la dignité outragée
Le masque de la camaraderie sociale
Celui de la pudeur du timide
Et celui du voyou belliqueux

Le poids du masque est variable
Il peut être léger comme l’air
Découvert, il s’évapore
Et révèle l’autre moitié de Janus

Il peut être utile dans l’ampleur du soleil
Il est indispensable au souffleur de verre
Comme au sidérurgiste face au feu
Il protège le délicat des déchirures

Il est parfois le fait de dames en-maquillées
La peinture leur va bien, tache rouge
Sur fond blanc des geishas immortelles
Qui jouent leur rôle, immuables

Le plus beau masque vient de celui
Qui ne sait qu’il en possède un
Il va de par le monde sans pudeur
Et cette absence est celle de l’innocent

Bas les masques ! Qu’enfin règne
La beauté sans partage, nette
Des visages rajeunis et radieux
D’hommes et de femmes sans mensonge

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