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07/04/2019

Convento de Cristo (Tomar, Portugal)

 

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Pluie qui frappe les joues…
Eau qui ruisselle sur le pavé…
Brillance du soleil sur le buis mouillé…
Parfum huilé qui flotte dans l’air…
Portugal, pays de contraste
De l’indolence à la fureur

Le monastère dresse ses créneaux
Sur les nuances de gris
Parfois réveillées par l’éclat
De la verdure dans le soleil
Comment croire à la consistance
D’une végétation envahissante
Dans laquelle on rêve de se rouler

 

 

Le couvent de l'ordre du Christ (en portugais : Convento de Cristo), situé dans la ville de Tomar, était à l'origine une forteresse des Templiers bâtie au  XIIème siècle. Lorsque l'ordre du Temple a été dissous au XIVème siècle, la branche portugaise de l'ordre a été transformée en chevaliers de l'ordre du Christ, qui soutiendront les découvertes maritimes du Portugal du XVème siècle.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Couvent_de_l%27ordre_du_Christ 

 

05/02/2015

Palais et jardin des marquis de Fronteira

Le palacio de Fronteira a traversé trois siècles sans modification, une des rares propriétés restées dans la même famille. Il est là, magnifique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur et sale du temps qui malgré tout passe. Bâti vers 1670 par le premier marquis, à proximité de Lisbonne, il se tapit dans son petit écrin de jardin aux essences diverses et d’azulejos à quatre ou deux couleurs.  

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D’une architecture italienne, il reste malgré tout portugais par la disposition des jardins et les azulejos qui revêtent presque tous les murs, à l’intérieur et à l’extérieur. Ceux-ci sont exceptionnels par leur nombre et ce qu’ils content. Après une entrée impressionnante composée d’un double escalier, la vision du salon de réception est grandiose. Cette salle des batailles évoque la guerre de Restauration :

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 La salle à manger est revêtue de carreaux de Delft du XVIIème siècle :

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Mais les pièces les plus originales se trouvent à l’extérieur, soit sur la terrasse attenante à la salle à manger,

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soit dans les jardins qui s’appuient sur un décor fabuleux où les rois du Portugal sont représentés et reflétés dans une pièce d’eau :

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Cela appartient à un passé glorieux, mais nostalgique. A l’image de beaucoup de maisons portugaises, les propriétaires n’arrivent pas à l’entretenir. Quel courage de poursuivre ce rêve et de rester dressé, fier sur les étriers de la renommée, comme cet arbre magnifique du parc :

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01/02/2015

Lisbonne

En moins de deux heures vous changez de vie. Du stress de la vie parisienne à l’indolence des bords du Tage. C’est un changement d’ambiance imperceptible cependant. Ici, on a le temps, celui d’errer, de rêver, de créer. Aucune urgence ne viendra vous déranger. Alors vous vous laissez aller. Certes vous ne perdez pas vos habitudes. Se lever dans la nuit, regarder par fenêtre dans un silence de sourd. Jamais une voiture ne passera dans la rue encombrée. Vous laissez divaguer votre pensée au fil des pas d’une promenade sans but. Vous passez de palais sublimes et d’églises prolifiques aux refuges misérables.

Lisbonne reste à l’image du tremblement de terre de 1755 : une vallée profonde dans laquelle s’engouffra le tsunami, noyant sous ses flots furieux ceux qui avaient échappé à la destruction des immeubles, une ville où la richesse côtoie la maigre existence du petit peuple. Sa beauté tient à cette avancée sur le Tage, où la place du Commerce  s’élargie dans une contemplation des eaux sages où passent d’immenses navires qui dominent les immeubles.

Usons donc nos pas dans cette ville d’escaliers où on se tord les chevilles et on glisse sur les pavés blancs.

20/05/2014

La tourada à Lisbonne, le 14 mai

La tourada est la corrida pratiquée au Portugal, essentiellement à cheval, mais également à pied, sans mise à mort. Trois cavaleiros affrontent chacun un ou deux touros. Aujourd’hui, c’est la réouverture des arênes à Lisbonne  et cela promet.

A l’arrivée dans les arènes, ce sont les cris des anticorridas qui créent l’ambiance. Ils sont parqués entre des barrières de grillage et hurlent leur désaccord. Cela n’empêche nullement les acteurs et les spectateurs de poursuivre tranquillement leurs préparatifs : s’échauffer pour les uns, trouver sa place pour les afficionados.

Dans une abiance excitée, les cortesias commencent, c’est-à-dire les défilés des cavaliers, de leurs quadrilhas et des forcados. Tradition oblige, les cavaleiros sont mis en valeur. Ils défilent en montrant le meilleur d’eux-mêmes et de leur monture : petits galops sur place ou mieux, mais tous ne peuvent le faire, au passage. Les spectateurs applaudissent, criant, excités. Les cavaliers font le tour de l’arêne dans le sens des aiguilles d’une montre (c’est curieux comme la plupart des activités humaines dans une surface en cercle se passent de gauche vers la droite et non l’inverse !). Ils font face au public en permanence dans un galop en appuyé très exagéré qui n’a rien à voir avec l’appuyé des reprises de dressage. Ils mettent en évidence l’adresse de leur monture. Celles-ci sont calmes, habituées au spectacle et aux cris. Les cavaliers sont vêtus d'un habit du XVIIème siècle, étincellant. Ils portent beau et sourient à la foule, levant la main d’un geste de danseuse à la Française. Contraste avec les grupos de forcados, jeunes gens habillés en valets qui, en rang dans l’arêne, ne bougent pas. Ils sont tendus, presque blancs, ils tracent au sol des croix de leur pied droit. On sent cette angoisse des premiers instants quand bientôt tout doit se jouer, mais où rien ne se passe encore. Le défilé terminé, le silence se fait. Un trompetiste, à côté du président de la tourada, sonnent les joues gonflées et le teint rouge, le premier tercio. Le cavaleiro entre seul, vient saluer la présidence, fait quelques tours d’échauffement au galop à droite et à gauche, puis se place devant la porte de sortie du tauro. Il fait signe qu’il est prêt. La porte s’ouvre. C’est le silence après les applaudissements et les cris du public qui a salué son cavaleiro. Mais rien ne sa passe. Dans la plupart des cas le taureau hésite à sortir, il faut le pousser, l’exciter avec les capes. Il sort soudain, et voit sur sa droite les capes agitées par la quadrilha du cavaleiro. Il fonce dessus avec célérité jusqu’au péon qui fait quelques passes à la cape, mais qui n’ont rien à voir avec l’art des toreros espagnols. Il a l’air gauche, éloigne le plus possible la cape de son corps et esquive au plus loin les cornes gainés de cuir du taureau. Ces passes sont d’ailleurs considérées comme des à côtés de la tourada et non rien à voir avec la noblesse des passes du torero espagnol.

https://www.youtube.com/watch?v=y0NQZAuxmF0

Le cavaleiro commence alors son travail ou plutôt se livre à son art. Il débute par la Farpa en fatigant le taureau et en l’observant, puis en plantant sur son encolure une farpa, sorte de petite lance qui se détache du manche en libérant un drapeau qui contraint le taureau à le suivre dans ses évitements des cornes. Le cavaliero change alors de cheval et entame le Tercio des banderilles : quelques provocations, quelques tours où le taureau poursuit le cavalier, puis le défi du face à face entre le taureau et le cheval qui charge pour permettre au cavalier de planter ses banderilles. Celles-ci deviennent de plus en plus petites. C’est le moment le plus important de la tourada, une sorte de ballet entre trois volontés, le taureau déjà essouflé et fatigué par les farpas plantés sur son cou, le cheval et le cavalier qui esquivent les cornes au plus près soulevant les cris et applaudissements du public. Certains cavaleiros pratiquent l’art pour l’art, restant très distants vis-à-vis de ce qu’ils font. D’autres jouent avec le taureau, l’esquivent dans la ferveur des afficionados, encourageant le public à applaudir. Certains exagèrent même cette mise en scène, transformant leur prestation en manifestation virile et macho. Le juste milieu est pourtant une fois de plus ce qui émeut le plus : sérieux, équilibre, domination des émotions. Ce fut le cas avec Pablo Hermoso de Mendonza.

https://www.youtube.com/watch?v=xF01AQv4Fw0

Enfin, le troisième tercio est la pega, effectuée par les forcados, une équipe de jeunes gens qui vont arrêter la charge du taureau à mains nus et l’immobiliser. On les sent nerveux, l’angoisse monte sur leur visage, mais aucun ne montrera réellement sa peur dans cet affrontement où la démonstration de courage représente le but ultime, mais non dit, surtout de la part du premier forcado qui défie le taureau à l’autre bout de l’arêne, l’appelle, l’incite à le charger, l’invective jusqu’à ce que celui-ci se tourne vers lui et le charge d’une ultime poussée de fièvre aveugle. Le forcado ne doit pas bouger, il se retrouve à cheval sur la tête du taureau, entre les deux cornes gainées de cuir pour que les autres puissent arrêter celui-ci à mains nus. C’est un instant de silence étonnant après les clameurs entendues lors du tercio des banderilles. Chaque spectateur s’imagine à la place du forcado, attendant la charge, la forçant, se voyant déjà projeter en l’air d’un coup de tête. C’est un instant d’angoisse quand on entend les défits du forcado qui appelle le touro à le charger. Cela ne dure que très peu de temps, mais qu’il doit être long pour les forcados dont certains roulent entre les pattes du taureau et se font piétiner.

La fin du spectacle consiste à faire sortir le taureau hors de l’arène en l’entourant de vaches portant une cloche jusqu’à ce qu’il les suive. Etonnant dernière partie, car on est propulsé en Suisse un siècle en arrière, mais cela fait partie de la tourada.

Deux heures de communion avec la tradition portugaise, un bain d’émotion pure pour l’afficionado, de maîtrise du dressage pour le cavaleiro et de maîtrise de soi pour les forcados. Oui, c’est beau de grandeur ancestrale, d’élégance féminine et d’envolée macho.

18/05/2014

Monserrate, un palais à Sintra

Sintra, l’endroit le plus agréable d’Europe, d’après Lord Byron, une ville côtière, perdue dans la montagne, aux jardins exotiques et pourtant anglais, emplis de surprises, de grottes, d’escaliers. On s’y promène comme dans un rêve, hésitant entre monter ou descendre, toujours entre ciel et terre, baignant dans une atmosphère irréelle, volant au-dessus des platebandes et des lacs artificiels.

Le XIXème siècle est omniprésent, siècle du romantisme, de la passion, de l’exubérance, de la folie architecturale qui mélange les styles, les époques, les continents. Monserrate, un palais de style arabo-indien, digne des grandes heures des colonies anglaises, avec un parc éblouissant, création de la famille Cook.

Oui, difficile à lire, mais cela donne une idée de ce qu’est ce parc sublime, pleins de fausses ruines, d’arbres étonnants, de cascades ruisselantes, de pièces d’eau, de plantes exubérantes. On s’attend à voir au détour d’un chemin une élégante anglaise en robe longue et ombrelle, venir à votre rencontre pour vous conter une vie de voyages, de palais et d’hommes extraordinaires brassant des fortunes en se laissant vivre. 

 

 

  

portugal,palais,exotisme,romantisme

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05/05/2013

Le monastère d’Alcobaca, au Portugal

http://www.youtube.com/watch?v=s9A0_kwUSzI

 

 

Splendeur et gigantisme. Cette abbaye vaut le détour. Y a-t-il autre chose à dire ?

Juste un mot : était-ce vraiment une abbaye dans laquelle vivaient une multitude de moines ?

Et si vous voulez en découvrir plus, regardez ce panorama :

http://photo.photojpl.com/tour/alcobaca-monastery/tour.html