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05/09/2018

Fin

 

Il chut sans crainte

Le blanc de l’éternité

Et la mort du noir

 

25/04/2015

L'expérience

Au-delà des doctrines, des croyances, il y a l’expérience, c’est-à-dire le passage de ce que l’on sait à ce que l’on vit. Pour l’Occidental, la religion consiste à croire à ce que nous propose une église. Et c’est parce que nous y croyons que l’expérience mystique a lieu. Sans croyance, il ne se passe rien.

L’Orient propose une autre forme d’expérience : on ne peut trouver la rupture avec le monde matériel qu’en s’éloignant d’une croyance et en faisant l’expérience du non-être, ou plutôt, de la non référence à nous-même, c’est-à-dire à nos émotions, sentiments, pensées, doctrine et vision du monde. Il s’agit d’aller au-delà d’un résultat quelconque et de passer de l’état de recherche à un état de non-recherche. On peut également dire que l’on passe alors de l’apparence à la non-représentation de soi-même.

Cette rupture entre soi et notre représentation du monde est l’expérience. Je ne suis plus ce que j’étais pendant un court instant, et cet instant me donne la clé du tout, car je deviens le monde, hors de ma représentation de ce monde. La rupture n’est pas un changement de vision, un changement de doctrine, mais un passage entre un regard extérieur et une immersion totale.

Cela est à rapprocher du lâcher-prise dont parle Karlfried Graf Dürkheim inspiré par Maître Eckhart qui résume cette expérience : « Si un homme est vide de toutes choses, de toutes créatures, de lui-même et de Dieu, et si Dieu pouvait encore trouver place en lui pour agir, nous dirions : tant que cette place existe, cet homme n’est pas pauvre de la pauvreté la plus intime. »

Comprenne qui pourra !

24/04/2015

Le tantrisme, voie de transformation intérieure

Tantra veut dire technique. Le traité « Vugyana Bhairava Tantra » n’est pas une doctrine. Il se préoccupe de méthodes, de techniques, non de principes. (…) Ce traité est un traité scientifique. L’objet de la science n’est pas le pourquoi, mais le comment. La philosophie demande ‘pourquoi existons-nous ? » La science, elle, pose la question « comment ? » La théorie devient inutile. L’expérience, seule, compte.

Bhagwan Shree Rajneesh, Le livre des secrets, tome 1, Les éditions ATP, 1974, p.15

 

Expérimenter le sacré, et non parler du sacré. Ainsi l’approche de l’expérience mystique de l’Oriental est profondément différente de l’Occidental. La première est doctrinaire et s’adresse au mental. Il faut y croire, avoir la foi. La seconde est expérience, il faut tenter, faire des expériences jusqu’à trouver la voie. Il faut dépasser le magma de ce à quoi il faut croire pour atteindre la vraie vie, celle que l’on vit et non celle que l’on pense.

Si l’on regarde sur Internet ce qui est dit du tantrisme, on en a une interprétation occidentale. Elle est purement intellectuelle : les origines, l’étymologie du mot, la signification, la doctrine, les types de Tantrisme selon les régions, les points particuliers intéressant l’Occidental, en particulier le sexe. Inversement, Bhagwan Shree Rajneesh n’enseigne pas une doctrine, il enseigne des méthodes de méditation qui transforme votre compréhension de la vie sans vision intellectuelle du monde. Il nous dit « que vous soyez hindou, musulman, chrétien ou jaïn, cela ne fait aucune différence. La véritable personne, derrière la façade de l’hindou, du musulman ou du chrétien, est la même. Seuls les mots diffèrent ou les habits. L’homme, qu’il se rende à l’église, au temple ou à la mosquée, est le même. Seuls les visages diffèrent et ces visages sont faux : ce sont des masques. (…) Le tantrisme passe de l’intellectuel à l’existentiel. Il n’est pas une religion, mais une science. (…) La foi est inutile. Il suffit d’avoir le courage de faire l’expérience. »

La proposition du tantrisme : le mental est une matière subtile, on peut le transformer. Et si l’on transforme son mental, on transforme le monde car il apparaît autrement, sans lutte. Le but ultime du tantrisme : créer un état où le mental n’existe plus.