14/10/2020
Rien
Le vide n’est pas un néant insolite
Si le vide ne contient rien
Il est pourtant car on le nomme
Et on l’oppose à la matière
Qui, elle, est palpable
Un espace vide de matière
N’existe que grâce à la matière
Le vide seul ne peut être
Il a une structure, une dimension
Il n’est pas le néant
Il a extension et durée
Le néant existe-t-il ?
Se poser la question ne fait guère avancer
Puisque la pensée est pleine de quelque chose
Mais que ce quelque chose est vide
Même la pensée pèse
Bien qu’elle s’affirme parfois avec peine
Alors le rien existe-t-il ?
N’oublions pas qu’on ne peut comparer
Quelque chose avec rien
L’une est pleine de rien
Alors que le rien n’existe pas
Sans quelque chose à côté
On ne peut dire quelque chose
D’un rien qui n’existe pas
Ce quelque chose est-il né de rien
Le rien peut-il se transformer en quelque chose ?
La création est-elle née ex-nihilo ?
Rien et toute la matière s’opposent-ils
Ou constituent-ils un ménage indissociable ?
La matière est-elle première
Le vide n’existe que parce qu’il y du plein
Ou le rien peut-il créer quelque chose
Qui le remplit et le transforme en autre chose
Respire et cesse de penser
Jusqu’au moment où tu rejoindras
L’au-delà de l’en-deçà
07:10 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : métaphysique, philosophie, physique | Imprimer
20/10/2013
Matière et esprit
Est-il possible que nos scientifiques ne prennent comme objet d’étude que la matière ? Ignorent-ils que la pensée existe ? Surement pas ! Pourtant, pour eux, seule la matière est réelle. L’esprit ou l’âme, ou le moi et le soi, n’existent pas. L’intelligence ? Peut-être. Un simple assemblage de cellules qui, par le hasard ou la nécessité, est devenu un objet capable de produire de la pensée.
Mais qu’est-ce que la pensée ? Une activité psychique (et non physique) ou une représentation psychique permettant de concevoir le monde (pensare : peser), c’est-à-dire se le représenter et s’en faire une idée. La pensée, nous dit Platon, est le « discours que l'âme se tient à elle-même sur les objets qu'elle examine ». Elle établit, grâce aux informations fournies par nos sens, une sorte de miroir face au réel qui lui permet d’émettre un jugement et de prendre des décisions. Peut-on dire que toute cette merveilleuse machine qui permet la connaissance n’existe pas ?
Theillard de Chardin donne, à la suite d’autres philosophes (et maintenant, imperceptiblement, de quelques scientifiques), une explication : chaque parcelle de matière est faite d’un extérieur (perceptible par nos sens et étudié par la science) et d’un intérieur, qui échappe à l’étude de l’extérieur. Il y aurait donc un psychisme de la matière comme elle a un physique : chaque particule de matière dispose d’une psyché. Ce n’est que récemment que l’homme s’est rendu compte que non seulement les animaux, mais également les plantes pensaient et même agissaient. La mécanique quantique décrit la structure et l'évolution dans le temps et l'espace des phénomènes physiques à l'échelle de l'atome. Elle montre que « les électrons ne sont ni vraiment des ondes ni vraiment des particules. (…) Le monde quantique est étrange, le flou probabiliste y règne et au fond, il indique une structure sous-jacente aux phénomènes qui est au-delà de l'espace et du temps » (www.futura-sciences.com). Cela expliquerait le principe de superposition dans lequel un système physique peut se trouver dans un état et dans un autre (le chat de Schrodinger).
Mais n’entrons pas dans ces considérations trop compliquées pour nous et contentons-nous d’une réflexion d’hommes ordinaires. Certes, la science (mais laquelle ?) prend bien en compte le psychisme en tant que données d’étude permettant à la médecine et la psychologie d’établir des règles et de définir des principes. Mais inversement, la pensée en soi est exclue de l’étude de l’univers en tant qu’élément important pour le comprendre. On sait maintenant que la compréhension, c’est-à-dire toute vision de l’univers, dépend de la position de l’observateur (donc de son point de vue). Il y a ainsi une imbrication étroite entre l’univers physique, dit réel, et un univers psychique ou plutôt entre une vision de l’univers extérieur et une vision intérieure.
Oui, nous avons besoin de commencer à rapprocher philosophie et science, métaphysique et physique. C’est un des plus grands défis posé à nos chercheurs : agrandir la vision de ce qu’ils ont à chercher.
07:28 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : science, philosophie, univers, métaphysique, théologie, pensée | Imprimer