21/11/2019
Chine immuable
https://www.youtube.com/watch?v=Tlsev6ZepqE
Voyage en Chine impériale. Chaque note se détache dans l’air. La note vibre, puis s’éteint remplacée par une autre. L’eau s’écoule dans la pensée et l’étouffe.
Le guzheng est un instrument de musique à cordes pincées traditionnel chinois de la famille des cithares sur table, dont les plus anciennes traces datent du IIIe siècle avant notre ère.
Il comporte généralement 21 cordes placées sur 21 chevalets mobiles utilisés pour accorder l'instrument; le nombre de cordes diffère selon le type de zheng (certains ont plus d'une trentaine de cordes).
Dans le cas le plus courant (21 cordes), l'instrument est accordé selon une gamme pentatonique, fréquemment en ré majeur (ré - mi - fa# - la - si). La tessiture de l'instrument est de quatre octaves (généralement du ré1 au ré5). L'instrument comporte souvent quatre cordes de la vertes, pour aider l'instrumentiste à se repérer visuellement.
(From = https://fr.wikipedia.org/wiki/Guzheng )
07:25 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique chinoise, gamme pentatonique | Imprimer
06/01/2013
Chant bouddhiste chinois
Reprenons les chants sur lesquels nous avons donné une première impression le lundi 24 décembre et tentons d'analyser comment ces chants sont contruits en nous référant à la théorie établie le 2 janvier :
(http://www.youtube.com/watch?v=zuvGyqCkwDM&NR=1&feature=endscreen)
En 0:07:00
Chant en mode féminin 1 ou en mode tché :
La gamme chantée est :
mi b – fa / la b – si b – do
1 - 1,5 - 1 - 1
Elle est chantée sur l’étendue
si b – do // mi b – fa / la b – si b – do
avec les intervalles
1 - 1,5 - 1 - 1,5 - 1 - 1
dominante : la b
finale : do.
Il s’agit du mode pentatonique
do – ré / fa – sol – la
1 - 1,5 - 1 - 1
Employé sur une étendue
La – sol // do – ré / fa – sol – la
Avec pour dominante le fa et finale le sol.
En 0.33.00
Chant en mode masculin :
La gamme pentatonique utilisée est :
ré – mi – fa# / la – si
1 - 1 - 1,5 - 1
Elle est chantée sur l’étendue
si // ré – mi – fa# / la – si // ré – mi – fa#
avec les intervalles
1,5 - 1 - 1 - 1,5 - 1 - 1,5 - 1 - 1
dominante : la et fa#
finale : tantôt le mi, le ré ou même le si inférieur.
Il s’agit du mode pentatonique masculin
do – ré – mi / sol – la
employé sur l’étendue
la // do – ré – mi / sol – la // do - ré – mi
dominante : 5ème degré, soit la
finale : ré, do ou même le la inférieur
En 1:08:45 :
Chant en mode masculin :
Le chant devient presque polyphonique ou plutôt il s’accompagne d’un ison à la manière des orthodoxes.
Le mode pentatonique utilisé est
sol – la – si / ré – mi
1 - 1 - 1,5 - 1
Elle est chantée sur la même étendue, à deux voix :
. les premières sur le chant principal indiqué ci-dessus,
. les secondes sur le ré et mi supérieur qui forme une ison sur le chant principal.
07:10 Publié dans 52. Théorie de la musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique extrême-orient, chine, bouddhisme, modes musicaux, gamme pentatonique | Imprimer
02/01/2013
La musique chinoise d'origine populaire
C'est la musique typique de l'Extrême-Orient, utilisant une gamme de base pentatonique à tons entiers et tierces mineures sans demi-tons, soit les intervalles 1 - 1,5 - 1 - 1 - 1,5. Cette gamme, née de la théorie des quintes montantes et des quartes descendantes, ne comporte pas de Si, ni de Mi.
Dans sa version traditionnelle, elle utilise deux modes avec le même registre et les mêmes fondamentales et dominantes, les modes masculin et féminin, et un 2° mode féminin, avec une autre fondamentale et sans dominante.
Dans sa version savante initiale, chaque note de la gamme de base donne naissance à un mode qui porte le nom de la tonique. En combinant ces 5 modes avec les 12 liu furent formés 60 tons différents.
Deux notes complémentaires furent ajoutées à cette gamme pentatonique pour former une gamme de 7 sons à l'époque Tchéou (1134-256 av. J-C). Elles se trouvent à moins un demi-ton de la note fondamentale du dicorde et du tricorde : l'une s'appelle "pien-tche", c'est à dire tche modifié, l'autre "pien kong". Les 7 modes se forment en prenant chacun des 7 degrés pour servir de tonique. La combinaison des 7 modes avec les 12 liu a produit 84 tons différents.
Chaque mode a son propre caractère :
. mode la b, si b, do, ré, mi b, fa, sol, la b : frais et profond;
. mode ré, mi, fa #, sol, la, si, do, ré : élégant et raffiné;
. mode la, si, do, ré, mi, fa, sol : l'ordre et le calme;
. mode sol, la, si b, de, ré, mi b, fa, sol : la tendresse et les pleurs.
07:11 Publié dans 52. Théorie de la musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique chinoise, gamme pentatonique | Imprimer
24/12/2012
Musique religieuse chinoise
http://www.youtube.com/watch?v=zuvGyqCkwDM&NR=1&feature=endscreen
Où est-ce ? Peut-être en Chine. Pékin, Shanghai ? La cérémonie est probablement bouddhiste, reconstituée sur la scène d’un théâtre. C’est beau, c’est évidemment très médiatique ou théâtral, avec effets de sons, de lumières, de mouvements et bien sûr un présentateur à l’occidental. Mais derrière toutes ces apparences, il y a quelque chose qui dépasse la simple représentation : le mystère des traditions religieuses. Et derrière la tradition primordiale qui concerne le fond même de la religion (En qui croyons-nous et quel est notre Dieu ?) on trouve la musique, qui, comme la forme de la liturgie, permet d’accéder à l’au-delà des apparences. Et l’on s’étonne ! On pourrait se croire dans un monastère chrétien. C’est parfois assez proche du chant ambrosien ou du chant vieux romain, voire du chant grégorien. N’est-il pas étonnant que deux civilisations que rien ne rapproche, s’éveillent à l’invisible et à l’inaudible par les sons. La même expérience du « numineux », la même quête d’un monde absolument autre (R. Otto, Le sacré, Paris, 1929, p.22).
Voir en 52. Liturgie, la note du 29 décembre 2010, intitulée « Réflexions sur la musique sacrée ».
Cependant, même si les similitudes sont réelles, la forme et l’expression du chant sont fondamentalement différentes.
La forme est modale et pentatonique, ce qui signifie que la gamme sur une octave ne comprend que cinq notes et non sept comme notre gamme tempérée. Et cette gamme peut former des modes d’une étendue plus large que l'octave et comportant des fondamentales et dominantes très variées.
Voir en 42. Théorie de la musique, la note du 17 octobre 2011, intitulée « La musique extrême-orientale ».
On peut également noter que le chant lui-même est assez différent du chant occidental dans sa manière de le produire. Les modulations sont le plus souvent nasales, les sons sortent de la gorge en utilisent assez peu la caisse de résonance du conduit vocal.
Nous analyserons dans les jours qui viennent toute cette musique d'Extrême-Orient. Pour l'instant emplissons-nous de ces chants qui réjouissent l'âme, malgré leur monotonie.
07:10 Publié dans 52. Théorie de la musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chant sacré, musique religieuse, gamme pentatonique, numineux, spiritualité | Imprimer