20/03/2013
L'artiste
L’artiste est une plante persistante
Artisan avant tout
Il ramasse les mots, les objets, les sons
Et en fait une soupe personnelle
Qu’il est seul à pouvoir reproduire
Quel délice que cet enchevêtrement
De cristaux qui s’assemblent
Et brillent d’odeurs sacrées
Il se brûle les doigts, mais contemple
Etonné, l’assemblage inédit
Fruit incertain et volage d’usinage
Intérieur. Quel moulin permanent !
La poussière tombe en paillettes d’or
Et réjouit le contemplateur
De l’article produit dans la brume
A tâtons, dans l’obscurité
De la création toujours intempestive
Qui s’impose d’elle-même
Mais qui ne se livre qu’après
De lents cheminements de la volonté
Artisan, oui, c’est bien le mot
Même si par moments, tout coule
Lorsque la fougue et l’inspiration
Expédient les hésitations débiles
Emporté par l’élan vital
Il se mute en artiste vert
Puissant, indéracinable
Né dans la surprise de la grâce
Dans la semence abondante
Dans le miel du halètement
Enfin il reprend souffle
Il apaise sa soif de reconnaissance
Il part sur les routes du bonheur
Passager malgré tout
Car la fièvre le reprend
Qui remet en cause son avoir
C’est reparti !
Rien ne l’arrêtera dans sa manie
Son essence est volatile
Elle pénètre la société
Par tous les sens humains
Mais surtout par la persistance
Du germe sacré qu’il entretient
Cultive ton terreau
Il en sort toujours une fleur
Qui porte ta marque indéniablement !
Alors la vie devient caressante…
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18/04/2012
Notre vocation humaine (suite du 7 mars)
Le mystère de la vie et de la mort met en avant le rôle de la vocation humaine de chaque homme. Cette réalisation de notre vocation humaine est différente pour chacun, puisque chaque être est unique. Mais elle procède du même esprit pour tous.
En effet, l’existence se vit sous deux aspects :
Un aspect extérieur, notre vie visible par les autres, qui couvre notre activité professionnelle, notre vie familiale, nos responsabilités sociales, lorsqu’on est jeune, c’est cet aspect qui nous semble le plus important. A travers lui, on cherche à changer le monde. Il est source de satisfaction, de joie, d’instant de bonheur même, mais on y trouve aussi difficultés, soucis, peines.
Puis, un jour vient où l’on comprend que réaliser sa vocation d’homme est infiniment plus subtile, que cela dépend moins de ce qui nous arrive que de la manière dont on l’appréhende et dont on le vit. Alors, on accepte le monde, on accepte notre condition d’homme et on commence à s’y réaliser. On ne voit pas seulement ses défauts, mais aussi sa beauté. On entre en harmonie avec lui.
Réaliser sa vocation humaine, c’est entrer en harmonie avec les autres, tous les autres, et non seulement avec ceux pour lesquels nous avons de la sympathie. C’est entrer en harmonie avec soi-même. Alors se révèle l’harmonie profonde : l’homme fait l’expérience du divin. C’est donc le sens que l’on donne à sa vie qui permet d’accepter la mort.
07:37 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, spiritualité, art de vivre | Imprimer