04/06/2017
Wang Jianzhong - Liuyang River
https://www.youtube.com/watch?v=TEmst1WVTlk
Une pure musique chinoise traduite en musique occidentale, c'est-à-dire avec un environnement sonore mêlant harmonie et contrepoint. Cela donne une musique fluide, coulante comme l'eau qu'elle évoque.
02:46 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique occidentale, musique chinoise, eaux | Imprimer
03/06/2017
Les moines volants
Bien sûr ce ne sont pas des moines, mais ils volent entre les barres :
07:43 Publié dans 12. Trouvailles diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : acrobates, équilibre, démonstration | Imprimer
02/06/2017
Un arbre
Ce n’était qu’un petit arbre
Un arbre comme les autres
Fragile à sa naissance
Puis devenu fort comme un turc
Bien que sa chair tendre
Réponde aux critères
D’une féminité doucereuse
Lorsque vous arrachez
Ses pousses abondantes
Il s’’en dégage une odeur
Persistante et violente
Que vous ne pouvez définir
Elle envahit votre intimité
Elle trahit votre perspicacité
Vous la rejetez, trop prenante
Et attirante malgré tout
« Reviens-y » semble-t-elle dire
Et pourtant elle pue !
A ses pieds poussent et repoussent
Ses petits, d’un vert tendre
Presque jaune, aux pieds fins
Vous le tirez en biais
Et tout reste dans la main
Une petite boule blanchit
Qui ne s’attache à la racine
Que par l’opération de l’esprit
Dans cet état indolore
Il est simple de l’éliminer
Mais quelques jours plus tard
Le nourrisson revient
Avec assurance, heureux
De vous montrer sa vitalité
Me voici, semble-t-il dire
Étonné, rageusement
Vous lui donnez le coup de grâce
Mais il revient, perspicace
Jusqu’à ce que vous laissiez
De guerre lasse ou par inadvertance
Une pousse bien cachée
Envahir votre espace
Préoccupé par d’autres tâches
Vous ignorez sa puissance virtuelle
Mais un jour de printemps
Il devient arbre réel, envahissant
Au bois dur et flexible
Un arbre réel et rugueux
Bien qu’encore en culottes courtes
Il se moque de vous
En vous regardant dans les yeux :
« Tu vois, dit-il, je suis là ! »
Alors vous décidez de le garder
Pour voir comment il pousse
Et ce qu’il deviendra
Vous n’y pensez plus
Jusqu’à l’automne
Jour de grand ménage ou jardinage
Où est-il ce petit arbre ? vous interrogez-vous
Vous vous appuyez sur un tronc
Sans savoir qu’il est là
Sous votre main, fermement
Établi dans sa robustesse
Ligneux, épanoui, jovial
Étincelant de santé
Aux feuilles bien découpées
Que vous brisez par inadvertance
Et qui repousseront patiemment
Sans cri ni esclandre
Parce que c’est sa tâche
Vivre toujours quoi qu’il arrive
Et décourager l’humain
Trop impatient et indécis
Que faire de ce rejet
Qui sourd des entrailles
D’une terre chaleureuse
Qui donne tout ce qu’elle a
Et même plus encore !
© Loup Francart
05:58 Publié dans 12. Trouvailles diverses, 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arboriculture, jardin, feuillu, caduque | Imprimer
01/06/2017
Parole
L'orateur s'agite derrière la vitre. Un bourdonnement me parvient, mais l'horloge des pensées tourne sans grincement.
Son estrade? Une maison de verre qui l'isole de la foule assise. Une main dans la poche, le regard ailleurs, il agite l'autre main dans un geste d'évidence.
Ecoute-t-on la parole connue ?
07:18 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : parole, orateur, prédication | Imprimer
31/05/2017
Je veux vivre
Je veux vivre, disaient-ils
Ils se gorgeaient de mots
Ils s’emparaient de choses
Et ces choses, ces mots
Ils en faisaient la vie
C’était des appareils de fer et de plastique moulé
Des moteurs tournant bien carrés dans leur caisse
Des chaises et des fauteuils pour ne pas s’assoir
Des tables à musée dans les salles à manger
Un musée limité à leur surface et paré de bibelots
Bibelots étranges et quotidiens possédés par caprice
C’étaient des mots savants, bien formés
Achevés par un isme et vêtus d’une majuscule
Les mots étaient tristes et leurs paraissaient faux
Ces mots sortis de la bouche des enfants
Qui ignorent encore l’ivresse des belles phrases
Ils vivaient, disaient-ils
Ils croyaient tout avoir
Ils avaient le savoir
Ils connaissaient la possession
Un jour, ils moururent
Et ils perdirent tout
Y compris leur âme…
© Loup Francart
07:28 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
29/05/2017
Orage
Après l'éclair, elle tomba
et se perdit dans ce monde sans consistance
07:18 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer