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04/08/2016

La chambre verte

Dans ce jardin immense où piaillent les enfants,
On trouve une petite chambre dissimulée
Sous des arbres menteurs et bien vêtus
Qui cachent un paradis de douceur ignoré.

Il faut s’enfoncer sans peur
Dans cette noire épaisseur
Que borde le soleil
Sans jamais la pénétrer.

S’ouvre alors devant vous,
Après un instant prolongé
D’obscure ambiance moite,
L’écoulement des eaux.

Elle franchit ses bassins
En roucoulant de joie,
Glougloutant sauvagement
Et pressée d’en finir.

L’architecte des liquides
Sournoisement a conçu
Un cheminement tortueux
Bordé d’arrêts obligés.

Et là vous méditez
Dans ce concert ailé
Sur le temps qui passe
Et l’espace qui s’enroule.

Cette chambre en plein air
Est le refuge des bien-portants
Qui y viennent ruminer
Leurs erreurs pardonnées
Et leurs espoirs d’un devenir meilleur.

©  Loup Francart

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