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04/08/2014

Matin

Bleu et vert et or, tout s’embrase
L’astre monte dans un ciel gris
Pour apporter la couleur du matin
Lentement la brise survole
Les massifs obscurs qui effrayent
Et bientôt le disque clair apparaît
Entre les chênes dont seul le toit
Est pourvu de feuilles maigres
L’oiseau bavard picore sur le seuil
Il étire son ver pour mieux le gober
Puis s’envole en riant fortement
Comme un enfant malin et sournois
Tout dort encore, rien ne pérore
Les grandes jambes de nos voisines
Ne cousent pas les kilomètres
Et reposent allongées telles des potiches
Elles ont dansé toute la nuit
Et courut à quatre sur la plage
Leur douceur fait rêver les cœurs
Et enflamment le bouillonnement
Des corps jeunes et altiers
Tout s’éclaircit, se pare de lumière
S’arrondit de bien-être
Se courbe de suffisance
Devant la bienfaisante aurore
Qui redonne la vie éblouissante
A un monde encore endormi
Mais prêt à éveiller ses papilles
Devant l’éclat du dieu soleil
Qui chatouille l’œil ouvert

Célébrons ensemble la fête
Toujours renouvelée
De l’espérance d’un jour nouveau
Où les humains se découvrent
Et saluent d’un recueillement joyeux
La montée de la lumière

© Loup Francart

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