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15/10/2013

Les yeux

L’œil est le fond de l’âme
Mais celle-ci est-elle noire ou bleue ?
Le tripot ou les enfants sages ?

Trou d’épingle dans une feuille de papier
On y admire la pointe de l’humain
Source d’un rayonnement intense…
Ce peut être un soleil chaleureux
Une lune chafouine et malheureuse
Un astre inconnu et sans vie
Une étoile aiguisée et scintillante
Ou même un trou noir aspirant ton regard…

Les yeux de l’esprit sont la lampe de poche
De l’explorateur du château de verre
Ses larmes sont la seule vérité
Que la vue entraperçoit dans la brume…
Un tremblement à la surface de l’eau
Un grattement de doigts fragiles
Fuite du temps, absence d’espace…
Tu n’as plus que les yeux pour pleurer…

Il coûte les yeux de la tête !
Rien que cela ! Fait à l’œil pourtant
Par un aveugle aux mains de fée
Et la femme enceinte jusqu’aux yeux
L’achète comme un talisman précieux
Pour les beaux yeux de son amant…
L’argent, elle s’en bat l’œil
Ses rondeurs ne lui font pas froid aux yeux…

Et lorsque le regard, aux soirs d’été,
Dénote l’harmonie des sentiments
Qui est le mieux loti, l’œil de chat
Ou la larme de gazelle…
Manger des yeux vaut mieux
Même s’ils sont plus gros que le ventre
Que se manger le blanc des yeux…
L’œil de verre seul est impassible
Devant tant de provocations…

Ouvre l’œil ô mon âme
Et marche vers la lumière, impassible…

Quel coup d’œil ! Verts, les a-t-elle
Emeraudes en couple, deux phares dans la nuit…
De braise, l’autre les porte
On ne peut l’approcher, elle brûle…
De jais, ceux-ci roucoulent tendrement
Surpris de ne pas trouver la paire…
Noisettes, ils sortent des bois, tendres
Et se posent sur vous, charmeurs…
Vairons, l’âme boite dans son logement
Merlan frit ou œil de biche ?

Oui, le monde vu de l’œil de bœuf
Devient le centre du cyclone
Alors…
Ne gardez pas vos yeux dans votre poche

© Loup Francart

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