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27/11/2010

Naissance

Cette nuit, j’ai rompu ma coquille

A quoi servent les œufs à la coque ?

La mie est douce, mais elle gratte,

Quant à la croute, elle écorche.

Je suis couverte de cicatrices.

 

Elle était solide. On dit qu’il est impossible

De la casser par ses deux pôles.

C’est aussi vrai de l’intérieur que de l’extérieur.

 

Elle s’est tournée cette nuit.

Elle a même fait un bruit épouvantable.

J’avais l’impression de rouler sur du gravier,

Mais ce n’était que le rebord de l’évier.

 

J’ai reposé ainsi sur le côté, inquiète,

Il a fallu que je me retourne.

Demandez donc au caniche de se retourner,

Si c’est un tuyau de poêle, il aura du mal.

 

Je n’ai pas eu de mal. J’en eus quelques maux,

Non pas de tête, mais d’estomac (il était comprimé).

Bref, arc-boutée, j’ai poussé de la patte.

J’ai aussi le bec aplati, de naissance, prétend-on.

Je ne sais, car il a rompu la coquille.

 

Il fait froid, il fait noir,

Quels bruits bizarres.

C’est ainsi le monde.

Rendez-moi ma coquille.

26/11/2010

Participant de la création

Veiller pour s'éveiller

S'éveiller pour évoluer

Evoluer pour se réaliser

Se réaliser pour être.

 

Construction disymétrique.JPG

24/11/2010

Loupe séparatrice

L'oeil ouvert sur un monde fermé. Mais au delà des barreaux, la plénitude du vide, comme une espérance insaisissable.

Visible et invisible confondus, poursuivons notre exploration d'un univers toujours à découvrir.

 

Glissement rond.JPG

L'ineffable espérance d'Ephistole Tecque

" Ephistole Tecque était un de ces hommes tranquilles que vous pouvez voir chaque jour déambulant sur les trottoirs d’une ville. Vous l’avez peut-être rencontré un jour de promenade ou quand vous vous rendiez à la boulangerie pour acheter la baguette dont vous vous nourrissez avec quelques autres mets plus ou moins bien préparés, de votre main ou d’une autre. Vous l’avez peut-être croisé dans les couloirs de porcelaine sale du métro, dans l’escalier étroit qui mène au bureau de la perception des impôts ou encore en maillot de bain, affublé d’une peau blanchâtre laissant apparaître des touffes de poils à des endroits imprévisibles, alors que vous-même remontiez un peu plus vêtu, à peine, de l’étendue de sable doré où se meurent quelques vagues insuffisamment chaudes. "

Ainsi commence l'histoire d'Ephistole, ni plus ni moins l'homme moyen que vous rêvez d'être, qui ne se pose pas de question, mais attend tout de la vie malgré les apparences. Ephistole Tecque, qui vit le vécu quotidien du Français moyen et qui est néanmoins moins normal que l'on pourrait le penser. Il rêve éveillé, sans s’inquiéter des conséquences de ses rêves, jusqu’au jour où le rêve l’éveille ou l’endort selon le côté où l’on se place.

Ce n’est ni un roman, ni une nouvelle, mais un enchaînement d’actes que l’auteur lui-même ne comprend pas. A-t-il réellement écrit ces événements qui n’existent pas ?

Ouvrez le fichier et commencez la lecture sans vous laisser piéger !

Couv de l'inéffable espérance d'ET.JPG

 

 

22/11/2010

Tourbillon organisé

Détaché de moi-même, je contemple ce monde, mystère des origines, jusqu'à ne plus voir que le tourbillon d'une mécanique bien huilée.

 

 

10-11-22 Tourbillon organisé.JPG

 

20/11/2010

Plus rien de toi

Plus rien de toi, pas même un souvenir

Plus rien de toi, vivante en toutes choses

 Dans la pénombre froide des matins d’hiver

Et m’envahir de ton absence jusqu’au dégoût

Prendre la forme des nuits sans étoiles

Le dictionnaire géographique de tes attitudes

Jusqu’à m’emplir de l’ébauche d’un geste

Celui de tes mains vers ton visage

 Et ne plus voir dans ce geste inachevé

Que l’impossible instant de rencontres futures

Perspectives flottantes d’attitudes impossibles

Je tourne mon regard au-delà d’images passées

Par delà la rue enneigée et déserte

Jusqu’à cette fenêtre entrevue dans l’ombre

Où évolue encore la forme incertaine de ton visage

Labyrinthe

Revenir aux formes fondamentales, jusqu'à ne plus savoir quoi contempler, ne plus connaître la profondeur et la hauteur, ne plus trouver que la droite et la gauche, que le haut et le bas.

Et s'enfouir dans les angles épineux pour y trouver refuge.

ETOILE 5.jpg

19/11/2010

Regard dans la vis sans fin

Un seul regard comme un millefeuille qui se développe en tournant sur lui-même.

Un trompe l'oeil comme une vis sans fin, mais sans courbe, ni rondeur, dans une harmonie née du mouvement insolite des surfaces les unes par rapport aux autres. Et des angles naît la spirale...

 

Carcar 6.JPG

Construire l'irrationnel

 Le dessin comme une application des lois de la nature, au secours de la raison et de la déraison.

Regardons la diversité dans la monotonie, le chevauchement impossible des volumes, comme une plongée dans le néant d'une rationnalité inexperte.

Losange 2-CL.jpg

 

Errance

On erre dans les bruits

On divague sous la pluie

On se noie de couleurs sales

De murs fripés, de tuiles tombées

De gouttes séchées aux vitres

Le moteur humain ronronne

A petits pas vacillants

On s’enveloppe de chaleur moite

On résonne de tendresse sous la brume

La caresse d’une table bancale

De ses bords émiettés et rugueux

Le frôlement d’un mur nu

L’odeur aigre des sifflets de la gare

Trop-plein de poussière des encoignures

Au-delà d’un amas de tuyaux tièdes

Crochets rouillés en mal de pendaison

Je suis le regard de ton absence

Je ne suis plus, je commence

J’achève, je vais finir

Peut-être est-ce déjà arrivé

La machine tourne à vide

Enroule des courroies, entraîne des poulies

Se peuple de renvois, de crémaillères

On surveille la machine

L’œil sur les compteurs et les voyants

On graisse, on huile, on lubrifie

Et ça tourne… ça tourne…

J’achève, j’arrive

Je vais arriver, je commence

Je serai le regard de ta présence.