27/11/2010
Naissance
Cette nuit, j’ai rompu ma coquille
A quoi servent les œufs à la coque ?
La mie est douce, mais elle gratte,
Quant à la croute, elle écorche.
Je suis couverte de cicatrices.
Elle était solide. On dit qu’il est impossible
De la casser par ses deux pôles.
C’est aussi vrai de l’intérieur que de l’extérieur.
Elle s’est tournée cette nuit.
Elle a même fait un bruit épouvantable.
J’avais l’impression de rouler sur du gravier,
Mais ce n’était que le rebord de l’évier.
J’ai reposé ainsi sur le côté, inquiète,
Il a fallu que je me retourne.
Demandez donc au caniche de se retourner,
Si c’est un tuyau de poêle, il aura du mal.
Je n’ai pas eu de mal. J’en eus quelques maux,
Non pas de tête, mais d’estomac (il était comprimé).
Bref, arc-boutée, j’ai poussé de la patte.
J’ai aussi le bec aplati, de naissance, prétend-on.
Je ne sais, car il a rompu la coquille.
Il fait froid, il fait noir,
Quels bruits bizarres.
C’est ainsi le monde.
Rendez-moi ma coquille.
07:52 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poésie, poème, histoire, enfants, humour | Imprimer
26/11/2010
Participant de la création
Veiller pour s'éveiller
S'éveiller pour évoluer
Evoluer pour se réaliser
Se réaliser pour être.
06:33 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
24/11/2010
Loupe séparatrice
L'oeil ouvert sur un monde fermé. Mais au delà des barreaux, la plénitude du vide, comme une espérance insaisissable.
Visible et invisible confondus, poursuivons notre exploration d'un univers toujours à découvrir.
06:11 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
L'ineffable espérance d'Ephistole Tecque
" Ephistole Tecque était un de ces hommes tranquilles que vous pouvez voir chaque jour déambulant sur les trottoirs d’une ville. Vous l’avez peut-être rencontré un jour de promenade ou quand vous vous rendiez à la boulangerie pour acheter la baguette dont vous vous nourrissez avec quelques autres mets plus ou moins bien préparés, de votre main ou d’une autre. Vous l’avez peut-être croisé dans les couloirs de porcelaine sale du métro, dans l’escalier étroit qui mène au bureau de la perception des impôts ou encore en maillot de bain, affublé d’une peau blanchâtre laissant apparaître des touffes de poils à des endroits imprévisibles, alors que vous-même remontiez un peu plus vêtu, à peine, de l’étendue de sable doré où se meurent quelques vagues insuffisamment chaudes. "
Ainsi commence l'histoire d'Ephistole, ni plus ni moins l'homme moyen que vous rêvez d'être, qui ne se pose pas de question, mais attend tout de la vie malgré les apparences. Ephistole Tecque, qui vit le vécu quotidien du Français moyen et qui est néanmoins moins normal que l'on pourrait le penser. Il rêve éveillé, sans s’inquiéter des conséquences de ses rêves, jusqu’au jour où le rêve l’éveille ou l’endort selon le côté où l’on se place.
Ce n’est ni un roman, ni une nouvelle, mais un enchaînement d’actes que l’auteur lui-même ne comprend pas. A-t-il réellement écrit ces événements qui n’existent pas ?
Ouvrez le fichier et commencez la lecture sans vous laisser piéger !
06:03 Publié dans 43. Récits et nouvelles | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer
22/11/2010
Tourbillon organisé
Détaché de moi-même, je contemple ce monde, mystère des origines, jusqu'à ne plus voir que le tourbillon d'une mécanique bien huilée.
06:38 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer
20/11/2010
Plus rien de toi
Plus rien de toi, pas même un souvenir
Plus rien de toi, vivante en toutes choses
Dans la pénombre froide des matins d’hiver
Et m’envahir de ton absence jusqu’au dégoût
Prendre la forme des nuits sans étoiles
Le dictionnaire géographique de tes attitudes
Jusqu’à m’emplir de l’ébauche d’un geste
Celui de tes mains vers ton visage
Et ne plus voir dans ce geste inachevé
Que l’impossible instant de rencontres futures
Perspectives flottantes d’attitudes impossibles
Je tourne mon regard au-delà d’images passées
Par delà la rue enneigée et déserte
Jusqu’à cette fenêtre entrevue dans l’ombre
Où évolue encore la forme incertaine de ton visage
03:15 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Labyrinthe
Revenir aux formes fondamentales, jusqu'à ne plus savoir quoi contempler, ne plus connaître la profondeur et la hauteur, ne plus trouver que la droite et la gauche, que le haut et le bas.
Et s'enfouir dans les angles épineux pour y trouver refuge.
03:11 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
19/11/2010
Regard dans la vis sans fin
Un seul regard comme un millefeuille qui se développe en tournant sur lui-même.
Un trompe l'oeil comme une vis sans fin, mais sans courbe, ni rondeur, dans une harmonie née du mouvement insolite des surfaces les unes par rapport aux autres. Et des angles naît la spirale...
18:33 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Construire l'irrationnel
Le dessin comme une application des lois de la nature, au secours de la raison et de la déraison.
Regardons la diversité dans la monotonie, le chevauchement impossible des volumes, comme une plongée dans le néant d'une rationnalité inexperte.
17:42 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Errance
On erre dans les bruits
On divague sous la pluie
On se noie de couleurs sales
De murs fripés, de tuiles tombées
De gouttes séchées aux vitres
Le moteur humain ronronne
A petits pas vacillants
On s’enveloppe de chaleur moite
On résonne de tendresse sous la brume
La caresse d’une table bancale
De ses bords émiettés et rugueux
Le frôlement d’un mur nu
L’odeur aigre des sifflets de la gare
Trop-plein de poussière des encoignures
Au-delà d’un amas de tuyaux tièdes
Crochets rouillés en mal de pendaison
Je suis le regard de ton absence
Je ne suis plus, je commence
J’achève, je vais finir
Peut-être est-ce déjà arrivé
La machine tourne à vide
Enroule des courroies, entraîne des poulies
Se peuple de renvois, de crémaillères
On surveille la machine
L’œil sur les compteurs et les voyants
On graisse, on huile, on lubrifie
Et ça tourne… ça tourne…
J’achève, j’arrive
Je vais arriver, je commence
Je serai le regard de ta présence.
17:23 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : errance | Imprimer