Errance (19/11/2010)

On erre dans les bruits

On divague sous la pluie

On se noie de couleurs sales

De murs fripés, de tuiles tombées

De gouttes séchées aux vitres

Le moteur humain ronronne

A petits pas vacillants

On s’enveloppe de chaleur moite

On résonne de tendresse sous la brume

La caresse d’une table bancale

De ses bords émiettés et rugueux

Le frôlement d’un mur nu

L’odeur aigre des sifflets de la gare

Trop-plein de poussière des encoignures

Au-delà d’un amas de tuyaux tièdes

Crochets rouillés en mal de pendaison

Je suis le regard de ton absence

Je ne suis plus, je commence

J’achève, je vais finir

Peut-être est-ce déjà arrivé

La machine tourne à vide

Enroule des courroies, entraîne des poulies

Se peuple de renvois, de crémaillères

On surveille la machine

L’œil sur les compteurs et les voyants

On graisse, on huile, on lubrifie

Et ça tourne… ça tourne…

J’achève, j’arrive

Je vais arriver, je commence

Je serai le regard de ta présence.

17:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : errance |  Imprimer