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17/01/2013

Le Tic Toc Choc ou Les Maillotins, de François Couperin

 

Interprétation de Sokolov :

http://www.youtube.com/watch?v=wPWMlozkn58

 

C'est frais, coulant, sans une aspérité, sans un son trop fort ou faible, et cela se poursuit jusqu’à la fin avec douceur et célérité. Une source de volupté sonore !

Le rondeau est d’abord un poème à forme fixe de 13 vers comportant 3 strophes. Puis il fut chanté et organisé en polyphonie pour finalement être joué par un ou des instruments.

Celui-ci est particulièrement complexe à jouer. En effet, il est vraisemblablement conçu pour être joué sur un clavecin à deux claviers. L’interpréter sur un seul complique singulièrement le jeu. De plus, si l’on écoute en même temps qu’on lit la musique, on s’aperçoit que les sons de la mélodie et de l’accompagnement sont mêlés entre la main droite et la main gauche. Ce qui complique encore plus une interprétation mélodieuse et coulante.

Merveilleuse interprétation de Sokolov qui est un pianiste extraordinaire : une justesse de jeu imparable, un rythme infaillible qui s’écoule sans effort, des sons nets, vivants, dansants.

Et si l’on écoute l’interprétation de Cziffra, on est nettement déçu :

http://www.youtube.com/watch?v=s5hbKUr5WnE

 S’agit-il du même morceau ? On peut se le demander. Ce n’est qu’à la deuxième reprise du rondeau que l’on retrouve l’air bien découpé de Sokolov. Les deux premiers énoncés du rondeau sont très décevants. Oui, ce sont bien des maillotins, mais leurs tic toc choc ne sont pas aussi coulants que celui de Sokolov. Ils font déréglés, hésitants et ne commencent à s’harmoniser qu’au premier couplet. Puis progressivement tout cela se met en forme. On peut se laisser aller et apprécier. Mais Sokolov est d’une autre classe.