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24/04/2017

La campanella, de Liszt, interprétée par Nobuyuki Tsujii

https://www.youtube.com/watch?v=wbAoeZZvntk


Un thème malgré tout simple, repris de Paganini, un piano comme un autre et un génial musicien dont la dextérité n’a d’égale que sa faiblesse physique. Il est aveugle. Il joue merveilleusement. Non seulement il est d’une dextérité inégalable, mais il est dans le même temps tendre et précis.

Et le thème revient toujours, comme une rengaine, entrecoupée de morceaux de bravoure impossibles à exécuter pour un être humain normal.
Dieu nous offre une vision extraordinaire de ce qu’il est possible de faire dans ce monde : transcender une réalité déjà belle en soi en une merveille dentelée qui enchante l’être en passant de l’idée à la réalisation jouée, puis à la transcription écrite, puis à l’interprétation qui demande des années d’effort et de croyance en soi.
Oui, le monde et l’humain sont infinis et vous mènent au paradis.

 

« La Campanella , « clochette » en italien, est la troisième des « Six Grandes études de Paganini » composée par Liszt. La mélodie est inspirée du dernier mouvement du Second Concerto pour violon de Paganini, virtuose violoniste italien. Cette oeuvre est l’une des plus complexes de l’histoire du piano. Son exécution exige une grande dextérité et précision. Les difficultés se rencontrant, entre autres, dans la réalisation des trilles avec les doigts les plus faible de la main (4ème et 5ème) et dans celle des intervalles allant jusqu’à deux octaves pour une seule main. A l’exposition, le thème est un peu lent et pauvre. Alors que dès le 2nd thème, le jeu au piano prend vie et parcours le clavier avec une vigueur inouïe; on croit entendre le tintement cristallin des clochettes (tremolos rapides dans les tons aigus). Enfin dans son final, Liszt, par le volume de la résonance du piano, tente d’égaler l’ampleur de l’orchestre déployée dans le rondo final du concerto de Paganini. Il réussit ainsi à rendre au piano le timbre et la finesse du jeu du violon: les tremolos deviennent si rapides que l’on ne sait plus si l’on entend un piano ou un violon. » (Texte de Sandrine Bourrier – Audituri Te Salutant! From : http://www.lamusiqueclassique.com/2011/07/franz-liszt-la-...)

18/02/2016

Le mont Saint Michel

Les revenants descendent
Les portes d’en face se ferment
L’escargot ouvre sa coquille
Vous montez : serrez-vous !
Le mont est là qui vous écrase
Il se dresse humblement, seul
Dans une plaine sans fin
Où court un fil d’argent
Aimablement suivi par le conducteur

Le contrefort devient rocher
Le rocher devient forteresse
Et celle-ci hommage de dentelles et de croix mêlées
Au ciel pur et vierge de soucis
L’horizon pour toute assise
La verticale s’empare de votre vue
Vous grandissez et vous effilochez
Dans ces ruelles aux bras levés
Sur lesquelles la mouette pousse son cri

Couleurs du gris qui vire au jaune
Au blanc, au bleu des reflets
De l’azur qui chante dans cette élévation
Vous palpez cet univers liquide
Vous vous couchez dans ces ravins d’eau claire
Froide par nature et par résolution
Vous frissonnez à la bise du matin
Et vous montez toujours plus
Au long des pierres millénaires
Dans le bourdonnement des pas sur les marches sacrées

Et tous vont jusqu’à la montée d’escalier
Telle l’entrée au paradis ouvert sur l’océan
Vous êtes aspirés hors de l’espace et du temps
Et vos cheveux se dressés droits sur votre chef
Vous tirent vers l’abîme des cieux
Jusqu’à la lévitation promise et envoûtante

Mais plus haut encore, Saint Michel se dresse
Les ailes déployées, l’épée levée, terrassant les âmes

©  Loup Francart