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18/02/2016

Le mont Saint Michel

Les revenants descendent
Les portes d’en face se ferment
L’escargot ouvre sa coquille
Vous montez : serrez-vous !
Le mont est là qui vous écrase
Il se dresse humblement, seul
Dans une plaine sans fin
Où court un fil d’argent
Aimablement suivi par le conducteur

Le contrefort devient rocher
Le rocher devient forteresse
Et celle-ci hommage de dentelles et de croix mêlées
Au ciel pur et vierge de soucis
L’horizon pour toute assise
La verticale s’empare de votre vue
Vous grandissez et vous effilochez
Dans ces ruelles aux bras levés
Sur lesquelles la mouette pousse son cri

Couleurs du gris qui vire au jaune
Au blanc, au bleu des reflets
De l’azur qui chante dans cette élévation
Vous palpez cet univers liquide
Vous vous couchez dans ces ravins d’eau claire
Froide par nature et par résolution
Vous frissonnez à la bise du matin
Et vous montez toujours plus
Au long des pierres millénaires
Dans le bourdonnement des pas sur les marches sacrées

Et tous vont jusqu’à la montée d’escalier
Telle l’entrée au paradis ouvert sur l’océan
Vous êtes aspirés hors de l’espace et du temps
Et vos cheveux se dressés droits sur votre chef
Vous tirent vers l’abîme des cieux
Jusqu’à la lévitation promise et envoûtante

Mais plus haut encore, Saint Michel se dresse
Les ailes déployées, l’épée levée, terrassant les âmes

©  Loup Francart

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