04/08/2020
Tournant
Me voici de nouveau seul face à la page blanche
Elle oscille sans vergogne dans le brouillard
Ne laissant que l’odeur de l’insuffisance
La souffrance du manque et la pauvreté de l’absence
Rien ne m’oblige pourtant à croire au but
Je marche les yeux fermés, sans gestes brusques
Courant de-ci de-là, les yeux ouverts
Sur la nuit profonde et le rêve intérieur
Le temps s’écoule cependant, vert comme le bois
Pris d’envies, de maladresses et d’encouragements
J’erre dans le vide de ma mémoire perdue
Enfin, j’approche de la lumière finale
Celle qui court seule sur l’asphalte
Et qui sera bientôt coupée net
Panne et résurrection
Ou flash et extinction
Tu ne peux que choisir
…
© Loup Francart
07:46 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie littérature | Imprimer
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