02/07/2020
Rues d'été
La fenêtre est ouverte
L’air frais entre en catimini…
Le roulement des pneus
Sur la chaussée bruyante
Deux femmes, jeunes
Consultent leur agenda
Dans le noir de la rue
Elles passent sans le voir
Comme on passe devant un homme
Qui n’est plus de ce monde
Et marche avec certitude
Sans savoir qu’il en a
Les voitures roulent sur le boulevard
Émettant le fond sonore
Tel le bruissement des arbres
Un soir d’été ou de printemps
Elles sont parties dans le noir
Englouties par la tiédeur
Dans le frissonnement du vent
Il est trois heures…
Paris dort…
Les femmes sous la couette
Les hommes rêvant à leurs formes
Les enfants seuls au monde
Et lui, veillant sur la rue
La fenêtre ouverte
Pour le meilleur et pour le pire
© Loup Francart
07:11 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
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