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10/10/2019

Pantins

Pantins ivres, désespérés
Perdus dans l’immensité de l’espace
Couverts sur les étoiles
Fermés sur l’orage déchaîné
Tout vibrait dans le calme des ténèbres

Écoute le chant des violons dans la nuit, comme ils savent pleurer sur la solitude infinie des jours monotones. Les arbres tendent leurs membres échevelés au cœur des déserts de l’obscurité où nous jetions nos pas incertains et les danses de l’ivresse. Les rues éclairent leurs grands corps fermés sur les volets de l’ennui. Le jour, la nuit, tout se confond suer les fils noirs et soyeux qui entourent le velours nacré de tes joues.

Je suis lourd, harassé, perdu dans la vague ; tu es là, couchée, debout, assise, les mains sur ton cœur ou sur la pesanteur de leurs doigts de verre. Tu es toi, je suis moi, et soudain tu deviens moi et je suis toi. Nous sommes un. Et je vois tes yeux noirs luire de l’éclat des miens pour se pénétrer des vérités qu’on croit lire dans le miroir des larmes noires. Le rire des creux de ton cou affronte mon sourire étonné qui remonte à la source de ton souffle. Je ne pense plus, je ne sais plus ; je suis tourné vers toi, bras ouverts au silence de l’oubli.

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