03/05/2019
Ordinaire
Il tenta de remonter dans la conscience
Mais comme toujours, il n’alla pas loin
Revenu au point de départ, il prôna
Un extrémisme plus radical
Pourquoi ne pas chercher l’anéantissement des fous
L’abêtissement des faibles ou la crispation des furieux ?
Faisant fi de la raison, écartant les sentiments
Il entra dans un avenir sans consistance
Enrobé de miel, parfumé de myrrhe
Toujours vulnérable et peu avisé
Proche d’une détonation de lumière
Cela arriva comme un cataclysme
Et l’ensevelit de silence décoiffant
Fin du monde ou fin du moi
Il ne sait plus et recherche dorénavant
La suave douceur des blessés de la vie
De ceux qui ne savent où aller et vivre
Hors de l’opium de la médication
Et le renversement des valeurs chéries
Des hommes de bon sens et de mauvais rêves
Depuis, il chaloupe entre les vagues de l’innocence
Comme un enfant perdu mais intègre
Plus rien ne l’agite ou le trouble
Il dort d’un œil et se déplace sans tête
Rien ne l’encourage à faire mieux
Glauque est la vie d’un homme ordinaire
© Loup Francart
03:38 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
Les commentaires sont fermés.