11/04/2019
Pluie de mots
Ouverte la main qui se tend
Obscène le visage de l’autre
Qui n’est plus toi-même
Séduisante la bouche qui profère
Et pépie à la face des hommes
La lente valse des souvenirs
Le panier de mots secoué en mains
Il sort sous la lune jeter le trop-plein
D’ivresse et de bonheur
A-t-il jamais rêvé ?
Elle se tient devant lui, blanche
Sur la réserve et éveillée
Elle tend ses lèvres entrouvertes
Et rit de voir l’effroi dans ses yeux
Où donc es-tu passé ?
Lente montée des sons
Brouhaha d’un passé révolu
Chaleur des mains sur la chair
Le tremblement du cœur exaspéré
A quoi peut bien servir
La dune des baisers perdus ?
Et maintenant, redevenu l’enfant
Marchant d’une voix rebelle
Il décline l’offre du bien-être
Et va affronter l’ombre obscure
Des réserves insoupçonnées
Qui courent sur le toit du monde
Et planifient le devenir
Quel jour quitteras-tu ce corps ?
Quand revêtiras-tu l’évanescence
Pui reviendras-tu pourvu de nouveautés
Pour plonger à nouveau dans l’absurde
Des jours qui chavirent devant l’inconnue
Chaque nuit, seul face au souvenir
De bribes de vie et d’absence de mots
Quand donc s’ouvrira la lumière ?
© Loup Francart
07:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
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