07/01/2017
Labyrinthe, d’Henri Michaux
Les choses sont une façade, une croûte, Dieu seul est. Mais dans les livres il y a quelque chose de divin.
Henri Michaux, Lointain intérieur (1938)
« Labyrinthe, la vie, labyrinthe, la mort »
L’éclair zèbre la pensée qui dérive, altière
Dans la vague insatiable du souvenir
Labyrinthe sans fin, dit le maître de Ho
Seul l’infini n’a pas de fin
Mais on ne peut le toucher
Ni même l’entrapercevoir
On l’éprouve dans l’obscurité du soi
Alors chaque jour fouiller au fond du moi
Pour retrouver sa fragrance
Et se retourner de bonheur
Car le divin est partout et nulle part
Mais il faut quitter ce moi
Pour adhérer à l’autre,
Ce soi qui déambule dans le puits
Et obscurcit la sortie du labyrinthe
Alors naît l’envol de la joie
Dans la chute du personnage
L’espace et le temps s’enrayent
Il débouche enfin à l’air libre
Et pourtant écrit Henri Michaux :
Rien ne débouche nulle part,
Les siècles aussi vivent sous terre
Dit le maître de Ho
Oui, dans les livres il y a quelque chose de divin…
© Loup Francart
07:47 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, écriture, peinture infini, moi, soi | Imprimer
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