11/08/2015
Néant
As-tu considéré les pleins qui t’entourent ?
Entiers, ils se multiplient par identité.
Il existe aussi son contraire, l’absence
D’une multiplication incontrôlée.
L’unique reste l’unique, sans partage.
Et ces uniques sont cependant milliards.
Dans ce cas, l’existence n’est que mort et déclin
Puisque l’unique meurt aussi parce qu'humain.
Est-ce possible ?
Peut-il exister cette tension vers le néant
Qui se traduit par le vide spatial,
Mais dans lequel le temps et l’espace
Restent présents, immuables.
Mieux encore, peut-on imaginer,
Au-delà du vide impensable,
Ce néant mythique qu’aucun être,
Plein de lui-même et de chair,
Ne peut concevoir sans dissolution ?
Plus que le vide, le néant envahissant
Peut-il détruire toute velléité
D’engendrement par identité
Ou de remplacement par son contraire ?
Imaginer le néant c’est mourir à soi-même
Et franchir la ligne d’un autre monde
Où rien n’est semblable au tout.
Qui gagne à ce jeu stupide ?
Nul ne le sait. Tout contre rien,
La lutte du Un contre le Zéro,
Du désirable contre l’indésiré,
De la vie face à la mort,
Ou un simple changement d’état
Comme un éternel recommencement.
© Loup Francart
07:49 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
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