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23/01/2014

Les souvenirs

Il est des jours où les souvenirs affluent
Oubliés, ils reviennent en masse
Ils cognent contre la vitre du présent
Et font sentir leur rage d’inexistence

Pourtant un lien invisible les rattache
Au moment présent. Une chaîne d’or
Les fait sortir de leur boîte

Ce n’est qu’un son discordant et pauvre
Qui ravive la solitude du garçon
Que vous avez été à quinze ans

C’est aussi le cri d’un passant pressé
Un autobus majestueux lui écrase le pied
Et vos doigts se rétractent à l’évocation
Du sabot d’un cheval sur la semelle de votre botte

Ce peut aussi être une brise tiède
Qui relance la caresse d’une main de femme
Et fait frissonner tout votre corps

Et ces liens sont présence
Ils entraînent votre être
Dans la ronde de la vie
En éternel retour
D’un passé révolu
Et vous tourne vers l’avenir
Qui reste encore ouvert
Pour tous les drames
Tous les rires
Tout ce qui un jour
Se ravivera
Par le grattement d’une araignée
Sur la transparence
De la mémoire

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