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31/08/2013

Loup, où es-tu ?

Loup, y es-tu ?

Mais où donc suis-je ?
Ou cours-je sans jambes ni cervelle ?
Un petit pois seul me maintient
Dans la droite ligne des farceurs…
Meurs donc saltimbanque
Que tes os déchus
Fatigués de tant de nuits inutiles
Brulent sans vergogne dans l’âtre

Loup, où vas-tu ?

Au pays des rêves sans pied
Qui tiennent debout par volonté
Comme la chèvre à son piquet
Ils me conduisent mollement
Dans le substrat fumeux des tavernes
Et m’enferment dans ma solitude

Loup, entends-tu ?

Oui, les cris des oiseaux
La haine des volontaires
Qui applaudissent en chœur
A la déchéance humaine
Tels des poules caquetantes
Sans daigner jeter un œil
Aux beautés hors nature

Loup, meurs-tu ?

Toujours vivant
J’émerge de ma coquille
Et m’épanche sans difficulté
Vers les cimes vertueuses
De la création
Je m’empare du balai
Et chevauche mes rêves
Sans parvenir à dissocier
Ce qui est de terre
De ce qui est du drapé
D’une imagination défaillante

Loup, vis-tu ?

La vie comme la mort nous prend tout entier
Tiens-nous fermes dans notre délire de vivre
Et fais peser sur nous ton regard impitoyable
La pensée ne finit pas et poursuit sa ronde
Au-delà de la corporalité grasse des repus

C’est bon… J’arrive… J’arrive…

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