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27/08/2013

Soirs d'été

Longues étaient-elles ces soirées qui n’en finissaient pas

Assis sur le pas de la porte ouverte sur l’inconnu
Le chat suit du regard le vol des pigeons
Il rêve aux soirs d’hiver, quand la plume écrit
Et condense sa noirceur sur les lignes de la main

Marqué à vie par l’odeur de sable chaud
Le lézard se désaltère dans la tasse du percepteur
Qui d’autre pourrait mieux que lui
Prendre une goutte de café et sombrer

Les chauves-souris éclatent de leurs ailes miroitantes
Et dansent la sarabande entre les murs de la chambre
Elles déposent leur mitraille dans l’espace
Laissant l'habitant extasié dans le vide nocturne

Au loin, derrière la platitude des collines
Se dressent la lente dégradation des jours déclinant
On ne voit que son ombre, agitée et fragile
Mais précautionneusement elle étire sa robe de bal
Sur fond d’azur noircissant aux rayons de lune

Longues étaient-elles ces soirées qui ne sont plus
Elles éveillent encore en nous l’image émouvante
De cris d’enfants, de chants d’amour frais
De parfums étourdis, de sons ouatés
De ce qui fait la vie et la mort en un jour

Oui, longues étaient ces soirées désormais endormies

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