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19/06/2012

Déclaration d’impôts

 

Cela vous tracasse depuis plusieurs jours. La date approche, il serait temps de s’y mettre. Et puis, vous avez laissé couler. Jusqu’à aujourd’hui, avant dernier jour. Vous avez bien rassemblé quelques documents nécessaires tels que déclaration de dons ou encore montant des avoirs fiscaux. Papiers inutiles, car pour la plupart munis de zéro. Ce petit tas devra être trié, comme on sépare l’ivraie du bon grain. Mais l’essentiel reste à faire. C’est pourtant plus simple depuis qu’il y a la toile. On ouvre l’ordinateur, on a préparé sa page excel et on y met les chiffres, ceux que l’administration elle-même vous a donnés. C’est bête comme chou, mais qu’est-ce que c’est ennuyeux.

Alors, ce matin, courage. Vous vous levez du bon pied, prenez un bon café avant de vous plonger dans les chiffres. Colonne ou ligne, 2AB, 3BH, 7UF. Surtout ne pas se tromper. Mais où ai-je bien pu mettre le papier de la banque ? Vous vous faites une comédie, voire une tragédie, d’une demi-heure passée devant votre ordinateur à aligner quelques chiffres, à faire des totaux maigres et pâlichons. Vous en ressortez exsangue et défait, alors que ces quelques additions ne vous ont prises que quelques minutes. Et tout d’un coup, vous avez fini. C’était donc cela, toujours aussi simple, mais toujours aussi fâcheux d’ennui accumulé ! Après l’envoi au centre des impôts, vous vous sentez en vacances, allégé. Les nuages noirs sont partis, le ciel bleu vous aide à vous alléger du superflu.

A quoi peut bien servir tout cet argent accumulé en une année, vous dites-vous ? Et pourtant chaque mois le laisse filer doucement, mais sûrement. Une petite signature par ci, un code glissé par là, deux ou trois billets sortis de votre poche, encore frais et plein d’encre. L’argent a-t-il une odeur ? Oui, celle de vos journées à votre table de travail, celle de réunions avec d’autres pauvres imposables qui comme vous se sont arrachés les cheveux plutôt que de remplir leur déclaration sur une musique de Haydn, enjouée, espiègle, mais reposante.

Ah, quelle demi-heure ! Epoustouflante et traitresse. A l’an prochain, pour le même devoir, incestueux, comme un mal nécessaire et utile.

 

 

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