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07/12/2019

Puissance

"Dieu est puissant, mais il ne rejette personne." (Job  35-5)

 

La véritable puissance consiste à agir en se laissant ignorer. Elle est dans la force de l'âme et non dans celle du corps ou de l'intelligence. On ne la remarque pas, mais on l'imite inconsciemment. Elle s'impose par sa seule existence, sans autres moyens intermédiaires.

La puissance est protection et n'a rien à voir avec la crainte qu'elle inspire.

 

 

 

 

07:29 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : force, foi |  Imprimer

29/05/2014

violence et force

« La force oui, la violence non ! » proclame le cardinal Philippe Barbarin en parlant du film Cristeros qui raconte la révolte des catholiques mexicains dans les années 1926-1926 face à l’action du président maçonnique Calles.

Certes, la différenciation entre la force et la violence est difficile. Il n’y a pas une ligne de séparation bien nette puisqu’elle s’opère selon le contexte de la crise vécue. Alors examinons d’un peu plus près comment se différencie l’emploi de la force et l’usage de la violence.

Le terme force vient du bas-latin fortia, pluriel neutre de fortis, solide, énergique, vigoureux. Au sens ordinaire, il signifie puissance d'action d'un être, capacité de contraindre, énergie potentielle. Il a une acception physique : la force physique est une capacité d'action que l'on évalue objectivement en fonction des effets qu'elle produit ou qu'elle peut produire. Il a aussi un sens moral qui se manifeste par des capacités émancipatrices ou créatrices (détermination, autonomie, indépendance d'esprit...). La force, chez l'homme, n'est donc pas la violence, mais une qualité moralement neutre et dont, seul, l'usage violent peut donner lieu à la réprobation ou à la sanction.

Le mot violence provient du latin violentia qui signifie “ abus de la force ”, de vis, “ force ” ou “ violence ”. Mais il renvoie dans le même temps à violare “ violer ”, “ agir contre ”, “ enfreindre le respect dû à une personne ”. La notion grecque de démesure évoque l’ensemble de ces significations : la violence est hybris, c’est-à-dire abus de puissance, profanation de la nature, fruit de la démesure.

De cette analyse sémantique, on peut tirer deux conclusions :

  1. La force est une capacité d'agir, physique et morale. C'est une qualité que chacun possède à des degrés variables au même titre que la beauté ou l'intelligence. Elle se cultive et la civilisation grecque l'avait élevée au rang de vertu. Elle est nécessaire à la vie puisque pour vivre, il faut agir un tant soit peu.

  2. La violence est un excès d'emploi de la force et est atteinte à la personne. Mais qu'entendre par personne ? N'y a-t-il pas aussi violence contre les animaux et même la vie en général et n'y a-t-il pas violence lorsque les biens publics ou privés font l'objet de violence ? Alors disons que la violence est un exercice abusif des relations de dépendance des êtres entre eux ou avec l'environnement.