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08/09/2017

Torpeur

Étrange torpeur, comme un désintéressement morbide de toutes choses, sauf à l’action, une action primaire, mobilisant chaque geste possible du corps, occupation inutile, mais nécessaire pour ne pas sombrer dans l’ennui et le spleen. Et encore, l’ennui est-il possible à ce stade de détachement de la pensée, comme si tout ce que l’on a aimé, tout ce qu’on aime, ces idées manipulées avec délice, s’était évadé.

spleen, hébétude, voile, brume

Un grand besoin de paresse, d’hébétude, de torpeur qui entraîne inévitablement aux portes du rêve, un rêve permanent, qui n’a pas de motif, de sujet, mais seulement la consistance de l’anarchie turbulence de l’esprit qui s’en va en grandes glissades sur de pentes vertigineuses avec, seuls, quelques nuages pour accrocher son regard.

26/01/2016

Brume sur la campagne

Courir dans la campagne n’empêche pas l’âme d’être acquise à des instants de romantisme. Ce fut le cas ce matin, en haut d’une côte, dans un tournant.

Merci au créateur de ce monde de nous donner ces aperçus de paradis.

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19/03/2015

Matin

La campagne est enrobée d’une brume laiteuse. Rien n’est cependant indifférent aux rayons d’un soleil discret, mais réel, qui pointe son œil sur le monde encore endormi. Le train file, flèche virtuelle dans la réalité du paysage printanier. Les trains, comme les cailloux, ne sont pas sensibles aux saisons. Ils s’essoufflent par jeu pour monter la côte, mais regardent en arrière dans la descente vertigineuse des souvenirs.

Et nous, enfermés dans cette boite roulante, mi-dormant, mi-éveillés, admirons cet éclaircissement progressif des sens et de la nature. Plus de ciel, aucune trace, rien qu’un pâle bleu de lait qui se confond avec l’horizon, un peu plus sombre, mais si peu qu’on se demande s’il y en a un. La terre s’illumine, chatoyante, semée de pierres précieuses qui flottent dans la verdure des bassins fourragers. Quelques êtres vivants, vaches couchées, lièvres levés par le bruit, chouette s’envolant de son arbre, rompent la monotonie de l’immobilisme.

Un monde figé, extatique, ronronnant et béat, se réjouit à chaque seconde de cette chaleur qui envahit le corps. Il s’épanouit en silence. Un coup de ciseau dans la pellicule de la vie…