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04/07/2012

Claude Garache, au musée d’art moderne de la ville de Paris

Rouge vermillon ou pourpre, éclatant, vivant, tremblant comme les cordes d’un violoncelle. Tout est suggéré, en mouvement, même dans les pauses statiques. Le peintre tourne autour de son sujet avant d’en extraire la gangue. Et celle-ci n’est pas précise, nette, visible directement ; elle ne se laisse approcher que peu à peu, dans toute sa nudité, modèle sculptural aux couleurs évanescentes.

 

Ramonde 2003.jpg

Le corps dans tous ses états, assis, couché, accroupi, debout, courbé. Incandescence du corps féminin, comme une brûlure interne, en équilibre sur la toile. Rien d’autre que ces corps, présents sur toutes les toiles, dans des postures diverses, toutes émouvantes, à la fois très réelles, emplies de leur centre de gravité, et en même temps très éphémères et versatiles.
C’est beau, brut, parfois choquant, mais toujours équilibré.

Yvie et Sauve.JPG

Ce tableau a été acheté par le musée d’art moderne de la ville de Paris. Intitulé Yvie et Sauve, il suggère plus qu’il ne montre, comme toujours chez Garache. Il épuise les sensations du corps féminin par une représentation vue de dos et une autre vue de face. La première est perceptible dans son dessin, son modelé, ses ombres et reflets. La seconde est tellement suggérée qu’il faut progressivement comprendre qu’il s’agit également d’un corps de femme couché sur le dos que seule la tache du pubis permet d’identifier.

Epiaire.jpgClaude Garache est ami des poètes, des écrivains et de nombreux artistes qui, pour la plupart, ont commenté son œuvre, singulière par le seul corps féminin et la seule couleur rouge vermillon. Chacun de ses tableaux est baptisé d’un faux prénom féminin (Ramonde, Ferretine) qui immobilise l’attitude comme un souvenir lointain, mais encore très présent.

 

La beauté réduite à l’attitude et l’attitude réduite à une sorte de mouvement immobile, comme un tremblement de l’air dans l’immobilité de la pause.

 

Claude_Garache_Ferretine_1996.jpg