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28/10/2022

Sommes-nous ?

Toujours au même point :
La déité est-elle ou non ?
Ne rien lire, ne rien penser
Et pourtant ! qu’y a-t-il ?

Un lourd nuage flotte sur la tête
Il pèse sur les épaules
 Et, l’instant d’après
Le trou se creuse et évacue
Le trop plein de pression

Soulagement délibéré
Je suis suspendu
Et nage en pleine euphorie
Succession improvisée
De détails sans importance
Puis coup de massue

Il Est.

Et nous, sommes-nous ?

27/10/2022

Nuit de lutte

Détache-toi… Détache-toi, l’homme préoccupé…
Ne te laisse pas perturber par ces papillons de malheur
Au fond de certains se creuse le trou dans fin
Qui les guide dans le vide de leur cerveau amollie
Combien de temps faut-il pour l’atteindre ?
Mais quel soulagement quand les premières lueurs
Luisent dans la nuit sans fin de sa lutte
Alors, paix et lumière… Et rien d’autres…

26/10/2022

Retour en arrière

Longtemps j’ai cru à la sagesse des anciens
Ces vieilles personnes qui pensent et disent
Mais ne font rien de bien, ni même de mal
Ils sont confis et ne savent que penser
Enfermés dans leur vision d’un monde dépassé
Ils ne voient plus les changements
Leurs petits enfants deviennent adultes
Les adultes sont dans la fleur de l’âge
Et eux ne bougent plus, se lèvent tard
N’ont plus d’intérêts pour la joie ou la peine
Seul compte leur douillet bonheur fragile
Qui ronronne tranquillement au coin du feu
Et près du lit où ils s’étendent mollement
Et soudain ils s’écrient d’une voix forte :
« Ah ! qu’étaient bonnes ces soirées folles
Où l’ombre de la lutte finale s’épaississait
Et faisait dire au chef de l’État
Plus que quelques jours et nous serons en paix
Nous, les vieux, sommes jeunes d’inventivité
On invente la boîte sans couvercle
Qui fait sauter le monde dans le vide 
Et donne l’espace et le temps nécessaire
Aux autres humains qui sans cesse expriment
Leur mécontentement d’une vie toujours renouvelée

 

25/10/2022

Réveil

Elle dort comme un nuage 
Pleine d’espoir et d’ardeur
Les yeux clos, détendue

Tout est derrière, rien devant
Elle tend un doigt élégant
Et sa main repose doucement

La bouche sourit et parle
Elle rêve sans le savoir
Elle court dans les champs

Elle rit dans son sommeil
Un lézard court sur sa jambe
Elle le fait fuir de la main

Elle tient son rêve ouvert
Le regarde et l’admire
Mais il se dissout patiemment

Ne reste plus qu’une brume
Qu’elle tente d’exhaler
Dans son réveil brûlant