26/09/2021
Le renard et la belette
Le regard emporté du renard
Se porta sur la belette maligne
Qu’est donc cet animal si mouvant ?
Il haussa la tête, humant l’air
Bien camouflé, avança prudemment
Qu’est donc cet être mobile
Qui danse de mille pattes
Et chante à la lune sa gaité ?
Son œil prudent s’humecta
La belette virevolte et s’amuse
Des mille précautions du renard
Qui ne voit qu’elle le voit
Elle disparut de la vue acerbe
Du tas de poils orangé et puant
Et se découvrit rayonnante
A quelques pas du curieux
« Qui donc, Monsieur, observez-vous
De cet œil plein d’appétit
Ne serait-ce pas la conjoncture
De ma présence pleine et entière ? »
Retourné et surpris, le renard
N’osa saisir l’animal opportun
Alors celui-ci le prit par le cou
Lui passa la patte dans le dos
Et lui dit chaleureusement :
« C’est fini, amusons-nous
C’est plus qu’une opportunité
Cela devient une nécessité ! »
Depuis, dans plaine dénudée
Le renard et la belette
Égayent leurs amis, contant
Des faits inimaginables :
« La joie est le meilleur de l’être »
03:22 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fable, étonnement, vie | Imprimer
24/09/2021
Être
Je ne suis plus et je suis
Je ne suis plus ce que j’étais
Et je suis pleinement tout l’univers
Tu n’es plus et tu es, totalement
S’oublier pour être
Être pour fermer le cercle
L’existence est absence
L’absence est présence
Je suis parce que je ne suis plus
04:10 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réalisation de soi, qui suis-je, existence | Imprimer
23/09/2021
Pourquoi travailler ?
Pourquoi travailler ?
Tout d’abord, ne pas dépendre des autres pour exister
C’est-à-dire gagner sa vie pour s’assumer
Et permettre aux proches de vivre autour de soi
En allant plus loin finalement faire vivre la société humaine
Plus encore, contribuer à une société meilleure
Mais dans le même temps, se réaliser
C’est-à-dire chercher en moi ce que je suis
Et trouver en moi le meilleur
Pour moi-même et pour les autres
Se réaliser en aidant les autres à se réaliser
Directement ou indirectement
En fait, pour être heureux,
L’être humain doit concilier
La vie en société et la vie personnelle
03:26 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
22/09/2021
MACARENA RAMÍREZ. Festival flamenco de León
Elle n'est plus femme, ni homme...
serait-elle la vie ?
Un frémissement
La femme devient furie
Eau bouillonnante
05:38 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flamenco, danse, passion | Imprimer
21/09/2021
xx (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)
Derrière une apparente modernité
Le Japon cultive ses traditions ancestrales
Tout d’abord, la terre nourricière
Qui encercle les immeubles citadins
Elle incite à la purification
Mais cernée par l’appel au changement
Elle perd son apaisant pouvoir
Malgré sa force naturelle et son humilité
L’homme penché sur la terre
Respirant la sagesse du temps
Contemple l’herbe et l’immensité
Purifié par l’eau et les ablutions
Puis, montant vers les cieux, la pierre ferme et solide
Érection de la volonté moderniste
Encerclant l’horizontal, envahissant
L’homme debout jusqu’à l’abaissement
Ainsi la lutte entre le Moi et le Soi
Règle la vie et la mort des Japonais
Une obsession : Comment trouver sa place
Dans un monde si mobile et si personnalisé ?
03:34 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
20/09/2021
Voyage imaginaire
Nuit… Nue comme un courant d’air
Elle sortit du lit, fleur égarée
Et courut en tremblant
S’abriter sous les cris des enfants
Elle avait lu ces contes fantaisistes
Où l’âne devient roi et le roi maudit
Le noir lui avait porté conseil
Elle tentait une nouvelle approche
Comment se donner sans fard
Et dire aux sujets du royaume
Vous êtes le sel de la terre
Et les fleurs du ciel étoilé
Elle pleura longtemps son corps
Devenu solitaire et esseulé
Elle n’avait pas connu ce délabrement
Depuis les jours sans désir
Elle comprit alors l’engagement
Des consacrées dans l’absence
D’une vie sans poids ni mesure
Baignant dans la félicité
Où poursuit-elle maintenant et dans l’avenir
Le cœur transparent de lumière
Reposée, assagie et vierge
D’un bonheur d’infinitude
02:59 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réveil, étonnement, autre vie | Imprimer