13/05/2021
Sommeil
Assis, toujours, devant la même table
Il s’étonne de sa propre inconscience
Que fais-je ainsi debout à cette heure
Alors que les autres dorment sans penser
Et qu’est-ce que la pensée pâlotte et papillonnante
Qui, là encore, soulève un effort d’imagination
À côté du silence de la nuit et du froid du jour
Jusqu’à l’ensevelir et le confondre avec les spectres
Le cou ploie vers la terre encombrée de sommeil
Même les mains se laissent aller, vertes de bonheur
À l’idée des draps frais qui l’attendent, ouverts
Et de la blondeur des bras qui vont l’enserrer
Merci, seigneur, de m’arracher à cette torpeur
Dresse-moi, debout, devant toi, comme un vers
Fleuris mes pensées d’une absence lourde et sans pression
Qu’enfin je m’endorme, perdu dans le vide cosmique
03:36 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie, écriture | Imprimer
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