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07/02/2020

Locédia, éphémère (57)

Labyrinthe de tes attitudes...

Le décor s'écroule. Il ne reste plus que toi. Et encore, que reste-t-il de toi ? Je t'ai vu, je te vois attentive à tenir le volant de la voiture, attentive à ne pas blesser les plantes grises, attentive au geste de ma main sur ton bras. Je vois ces cheveux que tu redresses d'un rapide coup de tête, ton visage légèrement penché sur l'épaule gauche, abandonné.

Labyrinthes de couloirs, de corridors, d'escaliers, de murs gris, sales, pelés, crasseux, que l'on monte avec difficulté, que l'on redescend trop vite, qui résonnent de coups sourds. Tes lèvres prononçant le nom de Bach, le disque qui tourne encore avec un grincement de plume sur le papier blanc, ce grincement que je perçois en écrivant, ce grincement que j'écoutais en t’écrivant. La fenêtre s'ouvre sur les murs rétrécis, sur les murs qui se referment comme un tombeau de pierres, de portes, d'armoires, un tombeau blanc marbré de veines noires.

Continuons encore, jusqu'à la fin, avec courage, sans désemparer, comme un navire dans la tempête. Au dessus brille un ciel d'étoiles, pur, imperceptiblement voilé par la venue du jour, insensiblement brouillé par l'approche de l'évènement attendu, l'évènement imprécis, inconnu, révélé à la dernière minute, indescriptible.

 

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