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12/12/2019

Renoncement à soi

Le renoncement à soi consiste à placer l’action avant l’idée. Le vide étant comblé par l’amour de l’univers, d’autrui et de Dieu, l’action ne peut être orientée que vers le bien. Si l’idée vient avant l’action, celle-ci  n’est qu’une imitation, une imposition de l’idée. L’action est alors l’esclave de l’idée et n’est qu’idéalisation qui est la drogue de notre temps.

Gide avait bien analysé cet esclavage de l’action par l’idée, mais sa solution de l’acte gratuit est fausse et mène à un idéalisme encore plus dangereux, car l’acte gratuit ne peut être vrai que dans le renoncement à soi. Un acte gratuit en vue de la possession de son être réel ne peut être que destructeur et nuisible, car il est uniquement tourné vers le sujet qui le pratique et est une manifestation exclusive du moi. La définition gidienne de l’acte gratuit est d’être un acte qui n’a pas de raison d’être (c’est-à-dire non soumis au principe de causalité). Malheureusement, il y a toujours une raison d’être qui est celle de ne pas en avoir. Il s’ensuit que l’acte gratuit n’est pas une preuve de notre liberté, mais plutôt de notre asservissement à nous-mêmes.

L’acte gratuit n’est dans la vérité que par le renoncement à soi. Il est l’acte gratuit au vrai sens du terme, c’est-à-dire un acte fait de reconnaissance à Dieu.

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