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09/05/2019

Recherche

Le vent lui rase la chevelure
Chaque poil tend son arc
C’est une belle mélodie
Que celle du temps et de l’obscure

La pluie coule sur sa pensée
Et trace ses sillons dans son humeur
Cela forme un fleuve chétif
Où nagent rêves et cauchemars

La solitude enrage de mauvaise conscience
Et coud ses remarques de désespérance
Sur les champs et les prés intérieurs
Jusqu’au moment fatal d’implosion

Plus rien alors ne va en continuité
Grain par grain se dénoue l’ensemble
Éclate la tendre jonction des pensées
Et tombe la façade entretenue

Désormais il vivra sans guide
Il errera sans assurance
Il piochera les cailloux de la honte
Et marchera vers son martyre

La tête haute il entrera, fier
Dans le pays des songes
Sans autre aide que lui-même
C’est-à-dire la bise caressante

Dieu sait-il la recherche incessante
Et subtilement dévoilée
De ce brouillard indescriptible
De la joie et la liberté

©  Loup Francart

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