11/09/2018
Existence
Il était là et mourait de ne pas savoir.
Mais que cherchait-il encore à connaître ?
La vie, seule, qu’il chérissait, sans jamais pouvoir
En être malgré tout le véritable maître.
Oui, la vie ne lui offrait plus assez d’espace
Pour expérimenter la connaissance acquise.
Il naviguait sans oser regarder en face
Les trésors chinés et les rêveries conquises.
Il savait que la vie n’est affaire que de temps ;
Que quel que soit le lieu, elle s’appuie sur la durée,
Et que l’existence fonctionne à contretemps,
S’amenuisant sans même pouvoir murmurer.
Alors il fit aux dieux ce constat sauvage :
« Vous m’avez doté d’un immense territoire.
Je termine sur un glaçon sans rivage
Et me noyer devient ma seule échappatoire ! »
© Loup Francart
07:49 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
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