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09/02/2015

Armagueddon, de Vincent Peirani et François Salque

http://www.youtube.com/watch?v=PY_ESt7C0Rg


Un très bon duo de deux instruments qui, de prime abord, fonctionnent difficilement ensemble. Et là, c’est l’harmonie pure, un fluide sensoriel qui vous courre sur les nerfs et crée un arc électrique entre les deux musiciens ; la blanche rondeur des sons du violoncelle et la lente plainte de l’accordéon.

Car cela commence par une plainte, longue, sensuelle, envoûtante, qui est reprise par les cordes, plus nette, jusqu’à vibrer en sanglots étouffés avant que naisse la danse endiablée, furtive, lancée cette fois-ci par le violoncelle, puis reprise par l’accordéon. 

Puis, ensemble, ils mènent leur sarabande, à tour de rôle soliste ou en chœur. Elle est rythmée et s’élance comme une danseuse qui gigote les jambes sans jamais s’emmêler, levant les bras et sautant toujours plus haut sans jamais perdre son harmonie avec les sons.

L’apaisement vient ensuite, méditatif, comme un souvenir perdu qui remonte à la surface, lentement, avec insistance jusqu’à envahir tous les pores de la peau et mourir sobrement, sans bruit, en solitaire. 

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