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08/10/2013

Remembering, par le trio Avishai Cohen

http://www.youtube.com/watch?v=E4kc0Aby2vA


C’est une promenade hors du temps, dans les champs d’étoiles, loin de la vie réelle, une sorte de rêve dans un sommeil lourd, mais si vivant. Souvenirs d’instants uniques, entrecoupés de trous de mémoire. Tous ces moments se succèdent dans le même vide de décors et de personnages. Ce sont des images, tendres, presque joyeuses : les courses dans les prés, les éclats de voix dans la rivière, le jus des fruits mangés à pleine bouche, les premiers baisers. Ces images défilent sous vos yeux, dans le désordre, au fil des évocations, sans queue ni tête, mais si agréables à revivre. Un pincement au cœur et vous repartez dans vos rêves, scotché, drogué, enserré dans vos souvenirs qui n’en sont pas forcément.

En 2:45, vous vous brouillez, votre rationalité s’estompe, votre jugement vous échappe. Le violoncelle gratte ses quelques notes de manière intempestive pendant que le piano bafouille son thème éternel.

Où allez-vous ? Instants semblables au mélange dans un verre de deux liquides de densité différente. Ils ne se mélangent pas, puis, doucement, leurs couleurs finissent par se confondre, d’abord en longues trainées, puis en larges taches qui se perdent dans une nouvelle matière. Vous bougez le verre, et tout ceci n’est plus qu’une impression.

Spleen, mélancolie bienheureuse si elle ne dure pas. Se réfugier dans les replis de sa mémoire et se laisser bercer comme on se jette d’une montgolfière rien que pour sentir l’air frais vous saisir.      

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